Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Rencontre avec Bernard Grimonet
Metteur en scène de « Off N’Back », Bernard Grimonet est revenu sur la production de cet été.
Pourquoi ne pas présenter une oeuvre complète, comme les années précédentes ? Avec les élections, nous ne connaîtrons notre budget que très tardivement, peut-être après les représentations. Par prudence, pour ne pas mettre en péril l’association, nous avons fait le choix de ne pas présenter une oeuvre complète mais d’en profiter pour faire un retour sur ces douze dernières années. Cela ne veut pas dire pour autant que nous ferons un spectacle au rabais !
Quels extraits d’oeuvres le public pourra-t-il revoir ? Et chantés par qui ? Au cours des années précédentes, nous avons mis en lumière, pour ne pas dire exhumé, de belles pépites musicales comme, par exemple, Fisch-TonKhan de Chabrier (première représentation scénique), Le dernier sorcier de Pauline Viardot, le Don Quichotte d’Hervé, première opérette de l’histoire, revisitée par Jean-Michel Bossini, ou Les baisers du diable d’Offenbach. Le tout forme un ensemble cohérent qu’il est intéressant de valoriser. Par ailleurs, dès le début, nous avons fait le choix d’intégrer de jeunes artistes qui, depuis, ont fait un beau bout de chemin, comme Cyril Costanzo, qui a intégré l’équipe de William Christie. C’est avec plaisir que nous en retrouverons quelques-uns aux côtés de Luc Coadou.
Pas de nouveauté cette année ? Si, car le travail de recherche ne s’arrête pas pour autant, puisque nous présenterons, en avantpremière mondiale, le début d’une opérette inédite de Pauline Viardot sur un livret de Tourgueniev, La partie de Whist. La partition a été retrouvée à la bibliothèque d’Harvard par le professeur Zekulin, de l’université de Calgary, qui a bien voulu m’en confier un exemplaire complété par son travail d’analyse. C’est grâce à lui que nous avions pu monter « le Dernier Sorcier », pour la commémoration du centenaire de la mort de Pauline Viardot.