Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Les Voix de Correns plaident pour plus de démocratie participative
Le Comité d’intérêt local Les Voix de Correns a tenu récemment son assemblée générale. L’occasion d’évoquer devant les adhérents l’ensemble des actions entreprises comme relais des aspirations citoyennes et pour la concertation villageoise. Et force est de constater, pour sa présidente Nadine Pouillard, que le compte n’y est pas. « Nous avons l’habitude depuis deux ans que le comité existe de faire des propositions réalistes sur tout ce qui concerne les travaux d’entretien ou de rénovation… mais le bilan est que chaque question posée reste sans réponse du maire, que chaque proposition n’est jamais suivie d’aucun effet ! » Ainsi, si elle dit ne « pas du tout critiquer la politique générale du maire Michael Latz, qui fait par ailleurs des choses positives », Nadine Pouillard déplore que « localement les Corrensois ne sont plus entendus. Le maire se fait fort d’avoir instauré une démocratie participative mais qu’il n’écoute pas, alors que la vocation du CIL est fondée sur la logique de débat et de concertation », tranche-t-elle. Une situation qui, selon elle, « cristallise les tensions dans le village ». En témoignent les défections successives de conseillers municipaux, quatre démissions dont celles de deux adjoints, « qui souhaitaient regagner leur liberté de parole et d’initiative. » Mais surtout « le retrait des délégations à un adjoint, Jacques Vincent, pour des motifs peu significatifs hormis qu’il posait trop de questions ! » Un autre grief concerne le recours à la procédure de délégation de service public pour maintenir le débit de boisson du Cercle de l’Avenir. « La DSP était-elle vraiment la bonne solution, qu’est ce qui justifiait l’urgence de trouver un délégataire au mépris des règles de la concurrence? » interroget-elle encore, «sans parler de l’Arlésienne, la licence IV dont on ne saura jamais si elle a un jour été obtenue ! » Enfin, le CIL dénonce par la voix de sa présidente ce qu’elle considère comme une ingérence du maire dans les décisions de l’association Les Clés de Correns, après l’éviction de son président nouvellement élu Jacques Vincent, qui n’est autre que l’adjoint démis.