Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
C’est dans la poche !
Toulon/Saint-Cyr a mathématiquement décroché son ticket pour les play-offs en battant hier soir Besançon (26-22). Mais que ce fut compliqué !
Cette fois, elles y sont ! Et personne ne pourra prendre leur place. Grâce à leur succès, longtemps tiré par le cheveu il est vrai, hier soir face à Besançon, combiné aux défaites de Nice face à Metz (20-28) et de Fleury face à IssyParis (29-36), les Toulonnaises ont validé leur place pour les play-offs. « C’était l’objectif annoncé, il est atteint, souriait Thierry Vincent à l’issue du match. Mais ce n’est pas une fin en soi. Il fallait y être, nous y seront. C’est bien. » Pour y briller néanmoins, les ReBelles devront retenir que dans ce championnat assez fou, il faut être dans le combat, et non dans l’esthétique. Tout le contraire de ce qu’elles ont montré durant les vingt premières minutes hier. Passives en défense, maladroites en attaques, elles offraient le match sur un plateau aux Bisontines qui n’en demandaient pas tant. En un petit tour de piste, Besançon prenait le large. Déjà (0-4, 6e). Largement suffisant pour contraindre Thierry Vincent à poser son temps mort.
Le poison Frecon
Le recadrage avait le mérite de réveiller les Varoises. Vetkova et Kramer prouvaient qu’avec un tant soi peu de jugeote, des failles pouvaient se créer. Mais en face, Lévèque et Frecon maintenaient un rythme trop élevé pour les locales. Il faudra en fait deux coups du sort pour voir les Toulonnaises rentrer dans la partie. La première était la blessure de Gabriel, impeccable dans ses cages, qui heurtait son poteau sur un tir lointain de Gaudefroy. Le second était la double supériorité numérique après une erreur du banc de touche bisontin sur un changement. Toulon/Saint-Cyr en profitait pour infliger à 3-0. Et enfin revenir au score (7-7, 18e). Mais Besançon avait l’intelligence de ne pas paniquer. Au contraire des coéquipières de Catani, qui confondaient vitesse et précipitation. La sanction était impitoyable. Besançon virait en tête à la pause (9-12) sans que le palais n’y trouve rien à redire.
Une intensité retrouvée
Au retour des vestiaires, la donne changeait. Tout ça grâce essentiellement à une intensité défensive retrouvée. Frecon y perdait ses moyens, et deux ballons. Lévèque, du banc, voyait les Varoises égaliser (15-15, 40e) puis prendre, enfin, les commandes grâce à Vetkova, Tandjan et Jurisic (18-15, 44e). Ce n’était qu’un feu de paille. Deux pertes de balles plus tard, et une stricte efficace sur Catani, tout était à refaire (118-18, 48e). Les ReBelles gardaient le contrôle de leurs nerfs. Et répondaient présentes dans le money-time. La roucoulette de Fogelström enflammait le palais (22-20, 53e). La défense de Catani sur Lévèque aussi (24-21, 56e). C’était au tour de Besançon de se précipiter. D’y perdre son handball. Et le match. Au profit de Toulonnaises qui peuvent désormais regarder devant. Prêtes au combat.