Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Jeux de rôles
Bon d’accord. Les trois premiers actes du quinquennat, tragi-comédie qui en compte cinq, ont plutôt été ratés. Les dialogues étaient faibles et sans mot d’auteur. Les monologues manquaient à ce point de souffle que la tête d’affiche qui les enchaînait sombrait dans l’apnée après chaque phrase. Pourtant, dans une distribution pléthorique, chacun semble avoir trouvé son rôle et s’y tient. Hollande commémore et compatit. Valls vitupère et menace. Cazeneuve, tutelle des pompiers, arrive avant eux. Macron s’occupe de tout et Ségolène du reste. Sarkozy tacle. Les Le Pen battent la campagne. Juppé tempère. Bayrou se gargarise avec le plus fameux alexandrin du Père Hugo : « Et s’il n’en reste qu’un, je serai celuilà. » Le choeur antique des syndicats n’en finit pas de fredonner a capella le même refrain revendicatif. Les chômeurs cherchent du travail. Les travailleurs font la grève. Les pauvres savent qu’ils ne seront jamais riches. Les riches se sentent devenir pauvres. Découragée par la baisse des allocations et du quotient familial, la classe moyenne ne fait plus d’enfants. DSK qui ne payait jamais que de sa personne appréhende la pénalisation des clients. Heureusement, la généralisation de la circulation alternée devrait donner le signal de la relance industrielle en obligeant chaque automobiliste à posséder deux véhicules. L’un portant une immatriculation paire, l’autre recourant aux impairs dont se
montre si friand le gouvernement.