Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)

Alain Baraton raconte l’histoire du camélia de sa mère

- Florie Cedolin

C’est un petit livre qui se lit d’un seul coup ou presque avec plaisir et sourire. Une histoire d’enfance mais pas seulement puisque l’on en apprend aussi beaucoup sur l’origine et les variétés du camélia. Alain Baraton, jardinier en chef du Domaine national de Trianon et du Grand Parc de Versailles, vient de publier Le Camélia de ma mère, aux éditions Grasset. « Un livre qui s’offre comme un bouquet de fleurs » dit le sous-titre.

« J’y pense depuis longtemps » , raconte Alain Baraton. Car ce camélia existe bien. Tout au long de son enfance, Alain Baraton passait ses vacances dans la maison familiale du bassin d’arcachon. Dans les années 70, son grand-père reçoit un camélia en cadeau à l’occasion d’un anniversai­re. Mais il constate assez vite que la plante n’est pas heureuse dans son jardin. Il décide alors de la conduire à Arès dans la maison familiale.

« Il a survécu à tout, se souvient Alain Baraton. Une fois, des guêpes avaient fait leur nid dessous. Ma mère y a déversé de l’eau bouillante. Il a aussi résisté à la tempête Xynthia ! » Ce livre est donc un hommage à ce camélia et surtout à sa mère : « Longtemps, elle s’est demandé ce qu’elle allait faire de moi » , sourit Alain Baraton.

Au-delà de l’histoire personnell­e, Alain Baraton, comme pour tous ses ouvrages, s’est aussi documenté sur l’histoire de cette plante. « Je me comporte en journalist­e ou inspecteur de police ou même comme un juge. J’instruis à charge et à décharge ! » D’ailleurs, selon Alain Baraton, pour qu’une plante soit belle, il faut « connaître son histoire, comme lorsque l’on aime un homme ou une femme » .

Pour avoir de beaux camélias dans son jardin, mieux vaut donc connaître l’origine de l’ensoleille­ment, le taux d’humidité, etc. « Les camélias vivent sur les pentes des montagnes d’asie, précise Alain Baraton, dans une atmosphère humide. Parfois, il suffit juste de pulvériser un peu d’eau pour le voir fleurir. Le camélia est aussi heureux lorsqu’il est protégé du soleil de midi et dans de la terre de bruyère. Il ne se taille pas, il faut simplement pincer les extrémités des racines. »

Autant de conseils et d’anecdotes distillés dans Le Camélia de ma mère, à retrouver en librairie.

Enquête PRATIQUE Le Camélia de ma mère, d’alain Baraton, aux éditions Grasset. 98 pages. 13 €.

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