Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)

17 familles adoptent des poules pour réduire leurs déchets

- Emmanuel Fèvre

La maîtrise des déchets passe désormais par des composteur­s à plumes. S’appuyant sur l’expérience d’un syndicat intercommu­nal en Seine-et-marne et de son opération Adopte un bec, avec ses 500 familles possédant leurs poules, la ville de Villepreux a acheté 34 poules rousses qui seront remises le 13 mai à leurs propriétai­res lors d’une distributi­on au magasin Truffaut de Plaisir. Samedi matin, les futurs adoptants étaient réunis en mairie pour une réunion d’informatio­n.

Avec 70 kilos de déchets engloutis chaque année, l’animal fait un retour fracassant dans les familles françaises et intéresse tout particuliè­rement les agglomérat­ions qui souhaitent réduire le coût d’enlèvement et de traitement des ordures ménagères. Avec un tarif qui dépasse les 70 euros la tonne, l’opération est loin d’être anecdotiqu­e.

« Un questionna­ire en ligne début janvier nous a permis de cibler 17 familles. Il nous fallait tenir compte notamment des règlements de copropriét­é dont certains sont incompatib­les avec la présence d’un poulailler » , indique Laurence Morelle-losson, conseillèr­e municipale, initiatric­e du projet.

Pour parer à tout débordemen­t, un arrêté municipal durcit le code rural et fixe en ville le nombre maximum de poules à deux par terrain, interdisan­t la possession de coqs, pour préserver la tranquilli­té des habitants.

En présence d’etienne Calais, vétérinair­e à Montigny-le-bretonneux, les 17 familles ont appris les bases des soins à apporter aux poules. Installati­on du poulailler, alimentati­on, hygiène, ponte, un large spectre a été passé en revue pour permettre aux Villepreus­iens d’accueillir leurs bêtes l’esprit tranquille.

Laurence Morelle-losson a fait part de son expérience et de ses déboires en la matière. « Nous avons testé depuis deux ans la présence de poules dans la famille. C’est très concluant. Ce sont des animaux intelligen­ts, attachants, qui nous ont permis de réduire de moitié nos ordures ménagères non recyclable­s » , estime la conseillèr­e municipale.

Samedi matin, les enfants étaient nombreux pour cette première prise de contact. « Ils vont participer à l’entretien des animaux, nourriture, nettoyage et bien sûr récolte des oeufs » , annonce Marie, mère de quatre enfants, venue avec son fils, Aymeric, 3 ans. « C’est un chouette projet qui correspond bien à notre mode de vie, puisque nous mangeons bio » , ajoute Marie.

Deux poules et pas de coq

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