Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)
17 familles adoptent des poules pour réduire leurs déchets
La maîtrise des déchets passe désormais par des composteurs à plumes. S’appuyant sur l’expérience d’un syndicat intercommunal en Seine-et-marne et de son opération Adopte un bec, avec ses 500 familles possédant leurs poules, la ville de Villepreux a acheté 34 poules rousses qui seront remises le 13 mai à leurs propriétaires lors d’une distribution au magasin Truffaut de Plaisir. Samedi matin, les futurs adoptants étaient réunis en mairie pour une réunion d’information.
Avec 70 kilos de déchets engloutis chaque année, l’animal fait un retour fracassant dans les familles françaises et intéresse tout particulièrement les agglomérations qui souhaitent réduire le coût d’enlèvement et de traitement des ordures ménagères. Avec un tarif qui dépasse les 70 euros la tonne, l’opération est loin d’être anecdotique.
« Un questionnaire en ligne début janvier nous a permis de cibler 17 familles. Il nous fallait tenir compte notamment des règlements de copropriété dont certains sont incompatibles avec la présence d’un poulailler » , indique Laurence Morelle-losson, conseillère municipale, initiatrice du projet.
Pour parer à tout débordement, un arrêté municipal durcit le code rural et fixe en ville le nombre maximum de poules à deux par terrain, interdisant la possession de coqs, pour préserver la tranquillité des habitants.
En présence d’etienne Calais, vétérinaire à Montigny-le-bretonneux, les 17 familles ont appris les bases des soins à apporter aux poules. Installation du poulailler, alimentation, hygiène, ponte, un large spectre a été passé en revue pour permettre aux Villepreusiens d’accueillir leurs bêtes l’esprit tranquille.
Laurence Morelle-losson a fait part de son expérience et de ses déboires en la matière. « Nous avons testé depuis deux ans la présence de poules dans la famille. C’est très concluant. Ce sont des animaux intelligents, attachants, qui nous ont permis de réduire de moitié nos ordures ménagères non recyclables » , estime la conseillère municipale.
Samedi matin, les enfants étaient nombreux pour cette première prise de contact. « Ils vont participer à l’entretien des animaux, nourriture, nettoyage et bien sûr récolte des oeufs » , annonce Marie, mère de quatre enfants, venue avec son fils, Aymeric, 3 ans. « C’est un chouette projet qui correspond bien à notre mode de vie, puisque nous mangeons bio » , ajoute Marie.
Deux poules et pas de coq