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« Les Yvelines, une terre de produits, pas de gastronomie »
En quoi le département des Yvelines est-il une terre de gastronomie ? Pour le chef étoilé du Numéro 3, au Tremblay-surMauldre, la réponse est contrastée.
On trouve de tout sauf du beurre !
« En France, il existe des destinations gastronomiques identifiées comme telles, par exemple en Alsace ou dans le Lyonnais. Force est de constater que les touristes ne viennent pas dans les Yvelines pour cela. En ce sens, nous ne sommes pas une terre de gastronomie. En revanche, la force de notre territoire, c’est que, dans Yvelines, on trouve tous les produits grâce à des producteurs locaux de grande qualité dont le nombre à fortement progressé ces dernières années. Nous sommes donc plutôt une terre de produits », explique Laurent Trochain.
Il est vrai que mis à part le beurre, on trouve de tout dans notre département ! Lait et yaourts à la ferme de Grignon ou la Bergerie nationale, des truites à la pisciculture de Villette, de la viande à la Ferme des Limousines, des légumineuses à Beynes, des volailles à Civryla-Forêt, des pâtes et du tofu à Allainville, du miel de JouarsPontchartrain ou Gambais, des confitures locales, de nombreux maraîchers et la liste est encore longue…
Tous ces produits locaux et ces artisans, Laurent Trochain n’a de cesse de vouloir les mettre en avant. À la veille des Jeux olympiques de Paris 2024, il a même le projet de les mettre pleinement en lumière grâce au Yolin. Un nouveau plat que le chef souhaite ériger en future spécialité culinaire des Yvelines à base de farine de céréales, d’oeufs et de lait. Le cahier des charges stipule qu’il faut au moins trois produits du territoire des Yvelines pour porter le nom de Yolin. Ces trois produits devront clairement être identifiés sur la carte des restaurateurs, boulangers, traiteurs… l’objectif étant aussi de faire connaître tous les acteurs de l’alimentaire des Yvelines.
Autre atout du département, c’est que l’on y trouve tout un éventail de restaurants allant : « des petits restos d’ouvriers aux palaces, selon Laurent Trochain. Résultat, entre les producteurs et les restaurants, il y en a pour toutes les envies. » Avec des clients toujours plus attentifs à l’origine et à la provenance des produits.