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Son histoire a tout EURO U16. d’un conte de fées
Melvyn Ebonkoli. Retenez bien ce nom. C’est celui d’un espoir français de 16 ans, originaire de Trappes, qui pourrait bien faire parler de lui au plus haut niveau dans les années futures. Et il y a fort à parier que son histoire intéressera nombre de médias. Il faut dire que celleci ressemble pour le moment à un joli conte de fées.
Son ascension est à la hauteur de son talent, vertigineuse. Il y a un peu plus de cinq ans en arrière, le basket était pourtant très loin d’avoir dans sa vie la place qu’il occupe aujourd’hui. « Je faisais de l’athlé au club de Saint-quentin et du foot au Mesnil-saint-denis », explique Melvyn qui a découvert un peu par hasard la balle orange. « Quand j’avais onze ans, on est allés avec ma mère à un forum des associations pour inscrire mon petit frère au basket. L’entraîneur qui était là m’a proposé de venir faire un essai. J’y suis allé et ça m’a tout de suite plu. »
Au club de Trappes, Melvyn y passera deux années, au niveau départemental, même si, en réalité, il n’en a effectué qu’une sur les terrains. « J’ai fait une saison blanche car j’avais la maladie d’osgood-schlatter (une pathologie affectant les genoux, ndlr). Je continuais à m’entraîner tout seul mais je ne pouvais pas jouer de matches. Ç’a été une période
compliquée », raconte le joueur de près de deux mètres qui a eu comme mentors à ses débuts, Mostapha El Hafidi et Mamadou Diallo.
La suite de son histoire, c’est du côté de Poissy, et plus précisément avec les Minimes France de l’elan Yvelines que le garçon a continué à l’écrire. « C’était deux belles années car on voyageait partout en France », se souvient Melvyn pourtant, là aussi, pas épargné par les pépins physiques. Cette fois, c’est une fracture du tibia qui l’a éloigné des parquets pendant près de sept mois. « C’est
dur d’être au bord du terrain et de devoir regarder son équipe jouer. On est impuissants. »
À la rentrée dernière, le jeune homme quitte les Yvelines pour rejoindre le centre de formation du Mans. Une nouvelle étape à franchir dans son cursus d’apprenti basketteur. « Au début, ça a été un choc car c’était beaucoup plus intense
qu’à Poissy. » Mais une fois ses marques prises, sa saison a été une vraie réussite. À tel point que l’ancien trappiste s’est retrouvé appelé en équipe de France U16 au printemps de cette année pour un tournoi en Serbie. Les prémices d’une très belle aventure dont il était encore loin de s’imaginer la suite.
Car le maillot tricolore, Melvyn ne l’a plus quitté après sa première. Ont suivi des stages ainsi que des rencontres amicales en début d’été avant de se retrouver retenu dans la sélection nationale pour disputer en août le championnat d’europe. « Une
fierté » de l’aveu de l’adolescent. Invaincus en poule, les Bleuets ont franchi avec réussite tous les tours pour se retrouver en finale face au pays hôte de la compétition, le Monténégro. « Un match que je n’oublierai jamais », lâche-t-il.
Et d’ajouter : « l’ambiance dans la salle était incroyable. C’était 4 000 spectateurs qui chantaient avec des drapeaux à la main, des tambours et même des fumigènes. Il y avait tellement de bruit qu’on n’arrivait même pas à s’entendre sur le terrain. » Cela n’a pourtant pas empêché les jeunes français de dominer leur sujet (victoire 75-68). Et de permettre à Melvyn de décrocher, enfin, son premier titre. « J’avais déjà disputé quatre finales et, à chaque fois, j’avais été vicechampion », savoure celui dont le rêve est de « devenir professionnel » un jour. Cela devrait être une question de deux ou trois ans si tout se passe bien…