CHARLOTTE VALANDREY DEMAIN LUI APPARTIENT
Elle est Laurence Moiret dans le feuilleton de TF1. Mais la comédienne a aussi la passion de la musique : elle vient de sortir son premier EP, un mini-album pop très réussi. À 50 ans, malgré la maladie, elle croque la vie à pleines dents.
Elle a connu le temps de l’innocence quand, adolescente, elle allait aux concerts de Téléphone, Daho et quelques autres. Charlotte en a gardé la passion de la musique et l’envie de chanter. « Mais le cinéma s’est engouffré ladessus et ça ne s’est pas fait » , précise- telle. En grande fan de David Bowie, elle approche quelques années plus tard son idole. La chance veut qu’il la choisisse pour l’un de ses clips, As the World falls Down tourné à Londres. « Il m’a dit que j’avais une jolie voix », dit-elle avec fierté. Et puis le temps des problèmes est arrivé. La découverte de sa séropositivité, ses deux infarctus puis sa greffe du coeur en 2003. On ne lui a donné que quelques mois à vivre, elle vient de fêter ses 50 ans il y a quelques semaines. « J’arrive à un âge où il faut savoir se faire plaisir » , assure- t- elle. Voilà pourquoi, avec l’argent qu’elle a mis de côté, elle s’est lancée dans la réalisation d’un « EP ». Mieux qu’un single mais pas encore un album complet. Elle l’a autoproduit et cherche une maison de disques. Autour d’elle, une amie chanteuse, Carine, qui lui écrit les paroles et Victor qui compose les musiques. « C’est un univers pop avec des textes qui me ressemblent. Ils parlent de la mer et de la Bretagne, de ma rue, des ruptures amoureuses... », précise l’actrice. Un album qu’elle vend à la sortie de ses concerts, à chaque fois un vrai moment de joie. « Sur scène, je me sens à l’aise, j’aime bien parler » reconnaît-elle. Elle était d’ailleurs en concert au Zèbre de Belleville, le 29 novembre dernier, le soir de ses cinquante ans. « J’ai fait plus de la moitié du chemin, je n’ai pas envie de perdre du temps. La belle vie va venir maintenant » , explique- t- elle. Les belles audiences de Demain nous appartient contribuent largement à cette embellie. Près de quatre millions de fidèles suivent régulièrement les péripéties de Laurence, cette juge lesbienne, en prison pour homicide involontaire. « Je ne défends pas mon personnage mais elle a paniqué, explique- t- elle. Mais je la sens sourire à la vie… jusqu’à la prochaine galère ! ». Un peu comme elle donc. Charlotte se veut être un exemple. « Si moi j’arrive à me relever, d’autres peuvent le faire ! ».
« J’AI FAIT PLUS DE LA MOITIÉ DU CHEMIN, JE N’AI PAS ENVIE DE PERDRE DU TEMPS. LA BELLE VIE VA VENIR MAINTENANT. » CHARLOTTE VALANDREY