Il fait froid, manger gras !
Le froid nous donne envie de manger plus, c'est connu. A quoi est due cette envie de pâtes, de sucre et de gras en hiver ? Est-ce que le gras est l'ennemi de la santé ? Voici quelques idées reçues à corriger…
Mémo
Les acides gras polyinsaturés (oméga-6 et oméga-3) sont liquides à la température ambiante et ne figent pas lorsqu'ils sont réfrigérés. Ce sont les meilleurs pour la santé. Les acides gras monoinsaturés (oméga-9) sont également liquides à température ambiante. Ils sont également liquides à la température ambiante et peuvent supporter la chaleur (on peut donc les utiliser pour la cuisson). Ils sont bons pour la santé mais attention à l'excès. Les gras saturés se présentent sous forme solide à la température ambiante. Ne pas en abuser. Les acides gras trans enfin, massivement utilisés dans l'industrie agro alimentaire, ne sont pas du tout conseillés.
Bien manger
« Il faut bien manger pour grandir ! Termine ton assiette ! ». Voilà le genre de phrases que les mamans répètent à longueur de journée. L'essentiel n'est pas de beaucoup manger et de terminer son assiette, l'essentiel est de bien manger. L'envie de sucre et de gras qui augmente en hiver témoigne souvent de carences alimentaires, notamment en oligoéléments. Le zinc, le fer ou le magnésium sont très importants pour le corps mais disparaissent de notre alimentation en hiver si celle-ci est axée sur les pâtes et les viandes. On croit justement que ce sont les pâtes et les viandes qui permettent de rassasier et de luter contre le froid. Il n'en
est rien. Les micronutriments sont les plus importants pour notre métabolisme : vitamines et oligoéléments sont présents surtout dans les fruits et légumes. Les fruits secs sont riches en minéraux et en protéines aussi, on l'oublie. 100g de noix ou de pistaches permettent de rassasier et de donner au corps le gras et les protéines dont il a besoin, alors qu'une assiette de pâtes, ce n'est que de la farine raffinée pratiquement sans valeur nutritive.
Envie de gras !
L'envie de gras en hiver est très saine, c'est la qualité de ce gras qui compte. Des études ont démontré que les personnes qui ont consommé du bon gras durant leur enfance (fruits secs ou huiles d'olive, de noix, etc.) ne sont pas touchées par l'obésité. Alors que les personnes privées de gras à une époque où celui-ci avait mauvaise presse vont être plus exposées à l'obésité. On croit que le surpoids est lié à la consommation de gras. Ce n'est pas vrai. Le surpoids est lié à la présence de toxines non éliminées, y compris du mauvais gras, ou du gras industriel. Si l'on consomme des huiles vierges première pression à froid tous les jours, on a moins de risque d'être en surpoids. Par contre, beaucoup de personnes se privent de gras, mangent peu et sont quand même en surpoids. Le surpoids est un indicateur, il révèle que le métabolisme est surchargé, le corps est fatigué et saturé, encrassé de déchets. Vous pouvez manger peu et ne pas éliminer, vous aurez toujours des kilos superflus. Mais si vous éliminez comme il faut, si vous prenez l'essentiel des micronutriments qui pilotent tout le métabolisme, dans ce cas même en cas d'excès de calories le corps va brûler le stock et ne pas l'accumuler. Le stock sert à isoler les toxines. Si vous n'en avez pas, pas besoin de stock ou d'entrepôt.
Envie de sucre !
C'est connu, avec le froid on a plus envie de sucreries, les industriels de leur côté ne manquent pas de génie pour inventer des formes et des couleurs différentes plus appétissantes les unes que les autres. Mais consommer ces sucres industriels ne permet pas de rassasier la faim, au contraire ils décuplent la sensation de faim et de manque. Il faut savoir en effet que ces pâtisseries industrielles sont bourrées d'acides gras trans. Les acides gras trans (AGT) sont issus de graisses partiellement hydrogénées : on prend des graisses végétales polyinsaturées (huile de tournesol, de carthame, etc.) et on les met en présence d'hydrogène et d'un catalyseur comme le nickel, ce qui les transforme en graisses solides. Ces graisses plaisent à l'industrie car elles ont une bonne conservation et se prêtent aux processus de transformation : elles sont solides à température ambiante, peuvent être chauffées plusieurs reprises sans se dégrader. On sait depuis longtemps que ces composés sont toxiques. Walter Willett (Harvard) a été la première il y a 20 ans à le montrer. Ces composés favorisent les réactions inflammatoires dans le corps et sont pro-athérogènes aussi, c'est-à-dire susceptibles de causer des athéromes . Aujourd'hui, ils sont encore présents dans certains biscuits premier prix, et dans des aliments préfrits comme les panés. Il faut rappeler enfin que le sucre n'est pas nocif en soi, c'est l'excès de sucre qui l'est et c'est la qualité du sucre qui compte. Le mieux est d'éviter les biscuits et les pâtisseries industrielles et d'opter pour le fait-maison. Achetez du sucre de canne, du sucre roux et complet et initiez vos enfants aux délices de la pâtisserie maison !
L’envie de gras en hiver est très saine, c’est la qualité de ce gras qui compte.