RF Conseil

ATTENTION AUX LETTRES DE RECADRAGE

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Sauf récidive, l’employeur ne peut sanctionne­r une faute qu’une seule fois. Gare aux réactions « à chaud » !

UNE HISTOIRE VRAIE

Inquiet du montant croissant des remboursem­ents de frais profession­nels, un employeur avait découvert un certain nombre d’abus. Il avait adressé au principal auteur de ces abus une lettre dans laquelle il lui expliquait que son attitude avait largement entamé la con ance qu’il lui portait. Un mois plus tard, l’employeur avait nalement décidé de licencier l’intéressé pour faute grave.

UNE FAUTE, UNE SANCTION

L’employeur ne peut pas sanctionne­r deux fois la même faute. Or ici, la lettre de

Ireproches adressée au salarié en amont de la procédure de licencieme­nt s’analysait en un avertissem­ent, donc en une sanction. Il était dès lors impossible de licencier l’intéressé sur la base des faits relatés dans cette lettre.

Cet arrêt rappelle que l’employeur doit se laisser un minimum de temps de ré exion pour choisir la sanction adaptée. Sans quoi un mail de recadrage rédigé à chaud pourrait être assimilé à un avertissem­ent. Auquel cas l’employeur aurait épuisé son pouvoir disciplina­ire, ce qui l’empêcherai­t ensuite de prononcer une sanction plus lourde pour la même faute.

Source. Cass. soc. 3 février 2017, n° 15-11433

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