Tamron 70-180 mm f/2,8 Di III VC VXD G2 Une V2 stabilisée et plus piquée
S’il n’est plus tout à fait aussi compact et léger que son prédécesseur avec 8 mm supplémentaires en longueur et 40 g de plus, ce 70-180 mm G2 n’en conserve pas moins un gabarit et un poids nettement plus contenus que ceux des 70-200 mm f/2,8. À titre de comparaison, le Sony FE 70-200 mm f/2,8 GM OSS II mesure 88 × 200 mm et pèse 1045 g, quand le tout récemment annoncé Sigma 70-200 mm f/2,8 DG DN OS|Sport, disponible en montures L et Sony E, fait 91 × 205 mm pour 1345 g. Légèrement plus lourd et encombrant que le Sony FE 70-200 mm f/4 Macro G OSS II (82 × 149 mm pour 794 g), qui a l’avantage d’une mise au point minimale à 26 cm pour un rapport de grandissement maximal de 1:2 et de la compatibilité avec les téléconvertisseurs en monture E, le Tamron est de 1 IL plus lumineux. Ce qui est particulièrement intéressant sur ce type de zoom, souvent utilisé pour le sport, le portrait ou le reportage avec de courts temps de pose, mais également pour produire des bokeh plus intenses. En ajoutant un système de stabilisation optique, absent de la première version, Tamron a étendu son champ d’action, autorisant aussi les longs temps de pose à main levée. Et si sa distance minimale de mise au point n’a pas été revue à la baisse – elle est au 70 mm de 27 cm sur la version 1 et de 30 cm sur ce G2 –, l’objectif gagne en confort d’utilisation en permettant l’usage de l’autofocus en toutes circonstances. Il fallait auparavant avoir recours à la mise au point manuelle pour s’approcher à moins de 85 cm, distance de mise au point minimale accessible
Après le renouvellement de son 28-75 mm f/2,8 Di III VXD en 2021, Tamron s’attaque à celui de son 70-180 mm. Toujours disponible en monture Sony uniquement, l’objectif gagne un système de stabilisation, un port USB-C et des touches personnalisables.
au 180 mm. La construction optique a été revue, passant de 19 à 20 lentilles, et bien que le nombre d’éléments en verre à faible dispersion LD ait diminué, l’objectif gagne de manière notable en qualité d’image. Les aberrations chromatiques sont pratiquement nulles. Nous les avons mesurées à 34 et 57 µm pour un tirage de 20 × 30 cm à chaque extrémité de la plage focale sans les corrections logicielles et à 27 et 15 µm après corrections, quand les mesures effectuées sur la première version étaient de 39 et 144 µm dans les mêmes conditions. Si une distorsion en coussinet est présente à toutes les focales, plus modérée au 70 mm qu’au 180 mm, son amplitude reste suffisamment faible pour être elle aussi parfaitement corrigée, tout comme le vignetage, qui, mesuré à 1 IL au 70 mm et à 1,5 IL au 180 mm, est réduit à moins de 0,5 IL par les corrections logicielles et disparaît dès qu’on ferme le diaphragme. Les progrès les plus spectaculaires concernent la résolution, qui franchit un cap intéressant avec une mesure par faible contraste à 90 pl/mm au centre à toutes les focales dès la pleine ouverture quand elle se situait entre 66 et 82 pl/mm sur son prédécesseur. L’homogénéité est également meilleure :
la résolution dans les coins est comprise entre 80 et 90 pl/mm à pleine ouverture et monte à 95 pl/mm au 100 mm en fermant le diaphragme, tandis qu’elle n’excédait pas 70 pl/mm sur la première version, à moins de fermer à f/11. S’il n’atteint pas tout à fait les excellentes performances du Sony FE 70-200 mm f/2,8 GM OSS II, sa qualité d’image n’en est donc pas moins très bonne et comparable à celle du FE 70200 mm f/4 Macro G OSS II. Alors que les 70-200 mm f/2,8 de Sony et Sigma disposent d’un diaphragme à 11 lamelles, Tamron a reconduit le modèle à 9 lamelles de la version 1. Le bokeh reste doux et progressif, et bien que nous ayons relevé de légers parasites en rondelles d’oignon sur les taches circulaires, le phénomène demeure très discret. Outre les évolutions optiques, Tamron a également revu l’ergonomie de l’objectif. Toujours livré avec un pare-soleil adapté et pourvu d’un traitement antireflet BBAR G2 assez efficace, il profite d’une fabrication soignée, intègre des joints d’étanchéité et un traitement au fluor de sa lentille frontale et dispose désormais d’un port USB-C. Ce dernier facilite sa mise à jour depuis le logiciel Tamron Lens Utility pour poste de travail ou pour mobile et permet surtout sa personnalisation.
Prix attractif
Depuis l’application, il est possible d’attribuer au nouveau commutateur Custom à trois positions des fonctions comme la bascule entre la mise au point manuelle et l’autofocus, la limitation de la plage de mise au point, etc. S’y ajoutent un bouton de raccourci paramétrable depuis l’appareil photo et, situé à l’opposé, un système de verrouillage du zoom que présentait déjà la version 1, évitant son allongement involontaire pendant le transport. L’autofocus linéaire VXD a été reconduit et garde un fonctionnement parfaitement silencieux en plus d’une bonne réactivité. Si l’objectif montre quelques limites en vidéo en raison d’un focus breathing prononcé et d’un allongement de plusieurs centimètres au 180 mm et que sa lentille arrière est trop proche de la monture pour l’associer à des téléconvertisseurs, il conserve à son avantage un argument de taille : son prix. De plus de 300 € supérieur à celui actuellement proposé pour la version 1 mais identique à celui de son lancement, ce G2 est de 200 € moins cher que le Sigma 70200 mm f/2,8 DG DN OS|Sport et coûte respectivement 500 et 1500 € de moins que les 70-200 mm Sony d’ouverture f/4 et f/2,8 en version 2.