Première

Emily Beecham

Dans Daphné, son personnage de party girl avance criblé de doutes. Le talent de l’Anglaise Emily Beecham, lui, n’en fait aucun.

- u PAR ANOUK FÉRAL

« Toutes les jeunes femmes se reconnaiss­ent en Daphné. » « Mon premier choc de cinéma, c’est Wonderland de Michael Winterbott­om. J’avais 14 ans. L’honnêteté sans fards des rapports humains, l’approche quasi documentai­re de ces soeurs qui se démènent à Londres, ça m’a cueillie. » Vingt ans plus tard, l’actrice s’apprête à décoller grâce à l’histoire d’une Londonienn­e elle aussi en lutte pour sa sérénité. La boucle est bouclée.

« J’ai besoin de jouer quelque chose

qui ait du sens. » On l’a vue dans Ave César ! des frères Coen mais elle garde la tête froide. « J’ai un agent à L.A. mais ça n’est pas une obsession. Mon unique critère : des scripts singuliers et des réalisateu­rs stimulants. » Débarquée de Manchester à 18 ans, elle intègre la London Academy of Music and Dramatic Art. Elle enchaîne à la télé puis, lasse de jouer l’éternelle jolie fille (« J’étais frustrée »), finit par s’éloigner des plateaux quelque temps.

« La sincérité des personnage­s, c’est

mon idée fixe. » Avec le réalisateu­r de Daphné et le scénariste, ils ont imaginé son personnage. Une collaborat­ion à six mains enfin vivifiante. « J’ai un respect fou pour eux. Ils sont audacieux, intègres. Ils ne pensent pas en termes d’efficacité ou de succès. Ils assument que Daphné ne soit pas ingénue mais complexe et profonde. » Comme elle.

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