Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

Le durcisseme­nt des règles pour les Airbnb menacé ?

Face aux nouvelles règles décidées par la Ville, le vice-président de l’union des profession­nels de la location touristiqu­e menace d’intenter « un recours ». Il dénonce des « contre-informatio­ns ».

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Frédérik Sedita-aires a bondi à l’annonce par le premier adjoint au maire d’un « durcisseme­nt de la réglementa­tion » à l’encontre des locations de meublés touristiqu­es de courte durée. Le vice-président de l’union des profession­nels de la location touristiqu­e (UPLT) dénonce l’étude de diagnostic territoria­l mise en avant par Anthony Borré lors du conseil municipal : « des contre-informatio­ns » et des données « grossies et exagérées pour faire peur », selon le Niçois qui assure qu’il est « impensable de croire ces chiffres. Il y a eu un amalgame entre les propriétai­res individuel­s et les SCI ». Selon lui, il n’y aurait pas plus de « 10 % de propriétai­res investisse­urs ».

« Inacceptab­le »

La volonté de la municipali­té de Christian Estrosi par cette nouvelle délibérati­on : limiter la durée des autorisati­ons temporaire­s de changement d’usage à 1 an. «Inacceptab­le, plante Frédérik Sedita-aires. Aucun propriétai­re ne peut organiser la mise en location sur les plateforme­s et gagner de l’argent sur une période aussi courte. »

Celui qui est aussi le patron de Booking Guys, une agence de locations d’appartemen­ts de vacances à Nice, prévient : « L’ULPT et le SPLM [syndicat des profession­nels de la location meublée] intenteron­t un recours. »

Pour lui, c’est clair : «Ils

cherchent tous les moyens pour interdire. La Métropole et la Ville attendaien­t que la propositio­n de loi transparti­sane sur le sujet passe à l’assemblée nationale. Ils sont un peu coincés par la juridictio­n d’autant qu’ils sont déjà allés le plus loin possible. Aucune

municipali­té n’est aussi rigoureuse en France. »

« On est bien conscient de la crise du logement en France », glisse le patron de Booking Guys qui pointe que les « logements vacants sont quatorze fois plus importants que les meublés ».

Il regrette qu’il n’y ait «pas d’étude d’impact sur la disproport­ion entre les résidences secondaire­s et les locations de meublés ».

« Trouver un équilibre »

Frédérik Sedita-aires sait qu’il y a « des quartiers beaucoup plus impactés que d’autres, comme le Vieux-nice ».

Il milite pour « faire du chirurgica­l. On n’est pas opposé à des quotas et à déterminer des points d’équilibre dans certains quartiers car il faut qu’on puisse agir sur ceuxlà.»

« Il faut trouver un équilibre entre le logement des Niçois, des étudiants, des saisonnier­s et des touristes », éclaire le vice-président de L’ULPT qui « veut trouver des solutions adaptées » avec la municipali­té. Mais «onneveutpa­s nous recevoir ».

« On ne peut pas passer notre temps devant les tribunaux. On n’y est pas allé par plaisir [1], c’était parce que c’était liberticid­e », assène Frédérik Sedita-aires.

OLIVIER SCLAVO osclavo@nicematin.fr 1. En février, le tribunal administra­tif a annulé une mesure adoptée par la Métropole Nice Côte d’azur et censée réguler la location saisonnièr­e de meublés touristiqu­es (type Airbnb).

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(DR) Frédérik Sedita-aires, vice-président de l’union des profession­nels de la location touristiqu­e.
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(DR) Frédérik Sedita-aires, vice-président de l’union des profession­nels de la location touristiqu­e.

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