Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

Victor Linton, un artiste à l’origine

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Il avait eu le béguin pour Tourrettes, paraît-il. Parisien d’origine écossaise, Victor Linton a découvert le village dans les années 40. Il y achète deux maisons et développe son activité dans les bijoux. Décrit comme souriant, l’orfèvre cherche à valoriser le terroir et lance une idée qui plaît : créer une fête qui met à l’honneur les producteur­s de violettes. « Sa force de conviction est telle que tout le monde adhère à l’idée, se mobilise, retrace un document de la société historique de Tourrettes. Le dimanche 2 mars 1952 se déroule la première fête des violettes. » Elle rejoint celle de la Madeleine et devient un rendez-vous marquant. « J’étais jeune, je devais avoir 7 ans, sourit José Bertaina, Tourrettan, maire de 2001 à 2014. Je revois ce gars qui donnait ses directives avec sa canne pour la constructi­on des baraquemen­ts en bois. C’est la seule image dont je me souviens. »

Inhumé à Tourrettes

La fête lancée, Victor Linton reste dans la commune où il aime peindre des paysages. Selon les récits de la société historique, deux de ses oeuvres sont encore visibles à la Bastide aux violettes. Ex-entreprene­ur, Elie Belmond a côtoyé le fondateur de la fête : « J’ai travaillé pour lui pendant des années. Il avait acheté une ruine et on l’a restaurée. [...] C’était un monsieur très bien, un peu secret. Il a beaucoup fait pour le village. »

L’évocation du nom de l’artiste rappelle quelques souvenirs. « J’ai connu son fils qui avait le même âge que mon père, se souvient Jean-claude Taladoire, patron du Café du midi. Ils habitaient plus bas dans le village. C’est une grande famille, les petites filles viennent encore en vacances. »

Décédé en 1960, le créateur de la fête de la violette a été inhumé dans le cimetière face à sa maison.

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