Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
L’AS Monaco assure l’essentiel
Largement remaniée, L’ASM a mis fin hier contre Angers à une série de quatre matchs sans victoire. Plutôt positif avant de jouer son destin européen jeudi.
Monaco n’a pas tout bien fait mais il a au moins respecté son cahier des charges. Voici en gros le message passé par Philippe Clement après le succès 2-0 des Monégasques hier contre Angers, qui leur permet de revenir à hauteur de Marseille (24 points) et à trois unités du podium. « C’était important de gagner, de le faire à domicile et de réaliser un clean-sheet. Ce sont les trois choses dont vous
(les médias, NDLR) m’aviez parlé avant le match ».
Sur une inquiétante série de quatre rencontres de rang sans victoire (deux en L1 et deux en Ligue Europa), les Asémistes avaient grandement besoin de se rassurer. La venue de la lanterne rouge angevine trois jours après le nul à Ferencvaros (1-1), et quatre avant « la finale » de jeudi contre l’etoile Rouge de Belgrade pour une place en seizièmes de C3 ne pouvait pas être une mauvaise nouvelle. Mais la première mi-temps de L’ASM n’a pas été franchement de nature à apaiser les esprits les plus tourmentés.
Des ‘‘remplaçants’’ décevants
L’entraîneur monégasque avait choisi de largement faire tourner son effectif avec six changements par rapport à l’équipe accrochée en milieu de semaine à Budapest. Il n’était pas un adepte du turnover quand Monaco enchaînait les victoires, puisqu’il savait l’équilibre fragile, mais la dynamique n’est plus la même et il devenait nécessaire de faire souffler les cadres. Golovin, Badiashile et Henrique se sont donc assis sur le banc et ils n’ont pas franchement vu leurs remplaçants être en mesure de renverser la hiérarchie. L’occasion était pourtant idéale mais Matazo, Minamino, Sarr ou encore Jakobs ont plus perdu de points qu’ils n’en ont gagnés, ce qui devient aussi récurrent qu’atterrant. L’international sénégalais a manqué sa passe en retrait et réussi l’exploit de mettre à lui tout seul le bazar dans les têtes. Le déficit de vitesse d’hunou lui a permis de sauver les meubles mais le mal était fait, car il en faut peu en ce moment, et Monaco a continué à bafouiller son football dans une première mi-temps où Ben Yedder a raté un penalty.
Un but libérateur
« On a fait une erreur qui nous a coûté presque une occasion. Après cela, on est devenus nerveux. On n’arrivait pas à mettre de la vitesse dans notre jeu. On s’est créé nous-mêmes des problèmes », analyse Philippe Clement, qui avait choisi de reconduire la défense à trois vue en Hongrie. L’animation ne lui a pas donné satisfaction et le Belge a eu le mérite de rectifier le tir dès le retour des vestiaires. Avec l’entrée de Vanderson et le passage à une défense à quatre, Monaco est apparu plus équilibré, même si Nübel a fait l’arrêt qu’il fallait face à Capelle, et c’est un centre du Brésilien qu’a coupé victorieusement Embolo. «On voulait absolument gagner et le premier but nous a enlevé de la pression », décrit l’attaquant. Le Suisse est une valeur sûre, tout comme le sont Henrique, Volland et Golovin, entrés en seconde période, et le but du break est venu d’une superbe frappe enroulée du Russe. Un geste qu’il avait souvent tenté mais toujours manqué cette saison. « J’espère que c’est le premier d’une belle série », décrit Philippe Clement. Le coach monégasque n’a pas vu que du positif, loin de là, « j’en parlerai avec mes joueurs », mais assez quand même pour préparer sans trop de maux de tête le match capital de jeudi.