Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
« Ce n’est pas un manque de stabilité »
Si les premiers mots de Clement étaient attendus, ceux d’oleg Petrov et Paul Mitchell l’étaient tout autant. Le vice-président directeur général et le directeur sportif monégasques avaient quelques explications à livrer sur le départ de Niko Kovac, survenu dans un timing assez étrange. Le Croate a été écarté le 30 décembre, alors que son équipe, en L1, ne pointait qu’à quatre longueurs de la 2e place et son billet direct pour la C1.
Mitchell : « Avoir toujours un temps d’avance »
Certes, tout n’était pas parfait depuis six mois, les recrues mettent du temps à s’acclimater et le club a dû se contenter de la phase de groupes de la Ligue Europa à défaut de celle de la Ligue des champions, mais il ne semblait pas y avoir le feu. Alors pourquoi un tel changement ? « On avait besoin de plus de résultats, de montrer un jeu que tout le monde aime. Nous n’étions pas contents des résultats ces six derniers mois », a exposé le Russe. Avant que l’anglais n’assure que le limogeage du Croate, aussi surprenant soit-il, n’a pas été réalisé dans la panique. « On a livré une longue analyse avec Oleg, notre président et toutes les composantes du club, y compris les joueurs. Les échanges ont été réguliers. Il y avait des signaux très positifs début 2021 et on pensait qu’on aurait une longueur d’avance sur nos rivaux cette saison, surtout que notre actionnaire nous avait permis de garder nos meilleurs joueurs et de nous renforcer. Mais depuis cet été, nos performances n’exprimaient pas tout notre potentiel. On n’a pas figuré une fois dans le Top 5 de L1. Dix-sept points d’écart avec le PSG, c’est trop. On peut penser que je ne m’occupe que du recrutement mais mon rôle est plus large. Je me dois d’avoir un temps d’avance. Je suis le gardien du temple sur le plan sportif. Philippe est la bonne personne. C’est un ‘‘serial winner’’. Il a la gagne en lui et a su mettre les joueurs au coeur de son projet. Et il y a des similitudes entre Bruges et Monaco, notamment sur le développement des jeunes. »
Concernant le mercato et des recrues qui tardent à s’imposer, les deux hommes demandent de la patience. « J’ai toujours confiance en Paul », a lancé Petrov,
alors que le recrutement de Mitchell a été pointé du doigt par les supporters ces derniers jours.
Une pensée pour Kovac
Le vice-président a d’ailleurs répondu aux fans et à ceux qui pensent L’ASM instable, image que devait gommer le projet lancé à l’été 2020 et incarné par Kovac. « Ce n’est pas
un manque de stabilité, a répondu le Russe. Je ne suis pas d’accord. Kovac a écrit une belle page mais il fallait du changement. »
Le duo Petrov-mitchell a également salué le bilan du Croate, après la déception des derniers mois et la sécheresse du communiqué annonçant son départ. « Je respecte Niko pour son travail des seize derniers mois. Ensemble, on a construit les fondations solides de ce projet », a appuyé l’anglais.
« Ce communiqué a été fait dans une période où tout s’est enchaîné très vite. On a voulu boucler l’arrivée du nouveau coach en 48h. Il n’y a pas de secret ou de conflit avec Niko. Certains ont dit qu’il avait perdu le vestiaire, il y a eu beaucoup de bruits dans la presse, mais je ne le pense pas. L’avoir fait signer était un bon choix. »