Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Le sabre laser, « un vrai sport » pour Jedi en herbe
Parmi les 1719 licenciés de sabre laser sportif, la Fédération française d’escrime compte, dans ses rangs, l’équipe des « Phénix » qui propose des stages et des entraînements à Nice.
Allez, on est parti pour une petite cinquantaine, on s’accroche ! » Dans le gymnase de la salle Laure-écard, dans le quartier Saint-roch, l’entraîneur de l’académie de sabre laser, Anthony Lecoco, donne ses consignes à une quinzaine d’élèves : une grosse minute de fentes avant à un rythme bien soutenu. Sauf que les participants manient dans le même temps un accessoire bien particulier : le sabre laser.
« Respecter l’univers Star Wars »
Depuis 2018, cette discipline, tout droit inspirée de la saga Star Wars, est reconnue par la Fédération française d’escrime. Autrement dit, « c’est un vrai sport » .Et la température qui ne cesse de grimper dans la salle au gré des exercices en est la preuve. Après un échauffement poussé et une pause fraîcheur bien méritée, les Jedi en herbe sont de retour aux affaires. En binômes cette fois. L’objectif : travailler la posture du corps, la décomposition des mouvements et la coordination pour perfectionner la pratique en face-à-face.
« Saluez-vous et n’oubliez pas que c’est un jeu de déplacement et de timing, alors maîtrisez votre corps », avertit Anthony Lecoco. Concentrés et appliqués, les « combattants » font tournoyer les faisceaux lumineux sous les néons du gymnase. Une vraie chorégraphie de couleurs électriques. Et, comme un métronome, la précision du vrombissement des lames qui fendent l’air en devient presque musicale.
Si le sabre laser paraît très codifié, « c’est parce que le maître d’armes a des influences d’art martial », confie Romain, l’un des membres de l’équipe des « Phénix ».
Anthony Lecoco confirme : « Comme ce sport vient d’un univers fictif, on peut piocher dans le kung-fu ou l’escrime et mélanger les genres. Mais il faut toujours respecter l’univers et l’esprit Star Wars. » Et aux participants un peu trop enthousiastes, l’entraîneur rappelle que le sabre laser sportif « reste affilié à la fédération d’escrime et que c’est un sport de touche ».
À la rencontre des Jedi
En fin de séance, les sabreurs les plus aguerris ont l’occasion de se mesurer les uns aux autres, le temps d’un combat.
« Voilà comment se présente l’arme noble », annonce Romain d’un ton enjoué en dégainant un sabre vert. Avec leur équipement intégral, les combattants se retrouvent soudain plongés au coeur de la saga. Parce que, pour le maître d’armes, le but réside aussi là-dedans : «Je pense que notre sport peut faire sortir un public qui est souvent devant les écrans. Ce qui plaît beaucoup, c’est la proximité entre le martial et le ludique. »