Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Billet de Francs : Johnny plus fort que Gainsbourg !
Babeth (ici au musée de la Gendarmerie et du cinéma de Saint-tropez en ) a vécu un pan de l’odyssée rock’n’roll U.S. de Johnny, ci-dessous à Miami en . quiconque de dire non face à tant de bonheurs ! Tout comme par la suite j’ai dit oui à l’enregistrement d’un tours (Bébé Reggae en ) ou le tournage de films, qui m’ont ouvert à d’autres univers.
Qu’est devenue l’austin noire offerte pour vos ans ?
Elle était tellement mignonne avec ses intérieurs capitonnés en jeans et mes initiales sur la portière, mais ces choses-là ne sont pas éternelles, alors j’ai fini par la vendre.
Quelle est votre plus belle rencontre dans le sillage de Johnny ?
Barbara à Pantin ! J’ai adoré et je suis passionnée par cette femme. On la disait piquante, mais ils s’aimaient beaucoup avec Johnny, donc j’ai connu la Barbara bienveillante.
Vous abordez les désirs de parentalité de Johnny...
Oui. Il voulait une fille. Nous avons essayé, mais ça n’a pas fonctionné. Le destin en a décidé ainsi. Nous ne l’avons pas forcé.
Quelle relation avez-vous gardée par la suite ?
Après notre séparation, nous nous sommes toujours côtoyés avec beaucoup de respect, complicité et amitié. Il se confiait et je l’écoutais. Cela a duré jusqu’au milieu des années et qu’il épouse sa dernière femme.
Quelle est la prochaine étape ? J’évolue toujours dans le milieu du stylisme et de la mode, même si c’est en sommeil en ce moment avec tout ce qui se passe... Difficile de prévoir quoi que ce soit même si ce livre m’a donné des envies d’écriture. En tout cas, pour l’heure je suis heureuse de partager ce monument national qu’était Johnny avec les gens qui l’aiment. 1. Six mois au total, si l’on prend la date à compter du mariage à Los Angeles, mais qui sera validé en France quatre mois plus tard.
Johnny a fait plus fort que Gainsbourg. Lui n’a pas brûlé un billet en direct à la télé, mais déchiré plusieurs coupures de Francs en privé pour garder Babeth auprès de lui. L’intéressée se souvient...
« Fin juin , j’avais un engagement en Allemagne, pour des séances photo tandis que lui allait lancer une longue tournée d’été qui durerait jusqu’en août. Il me voulait absolument à ses côtés. Alors que ma valise était bouclée et que je refusais de capituler, il est revenu, furax, en agitant une liasse. Il en a tiré un billet de cinq cents francs, l’a déchiré et jeté sur le lit en murmurant : “Ça suffit pour que tu restes ?” J’ai voulu l’arrêter... Il a brandi un nouveau billet, en a déchiré un autre, puis un autre... J’ai fini par éclater en sanglots... Il s’est excusé... Toujours cette peur primaire de l’abandon qu’il a trimballé toute sa vie... À l’aube, j’ai craqué, mais j’étais écoeurée. Ce fut pour moi une triste parenthèse, un souvenir difficile à effacer, car je suis quelqu’un de très indépendant. D’ailleurs quand ça n’allait pas, je prenais le large dans mon appartement. »