Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Du ballon rond à la petite balle jaune
Les élèves de la section Tennis Etudes du Parc Impérial bénéficient du partenariat avec le Lawn Tennis Club et d’un parrain sportif niçois de renom. Cette année c’est Jean-Philippe Rohr
Lorsqu’un sportif est champion olympique (Los Angeles 1984), lorsqu’il a réalisé un des plus grands exploits du football français (le FC Metz élimine le FC Barcelone de Bernd Schuster au Camp Nou 4 buts à 1 en 1984), son vécu glisse tout naturellement dans l’oreille attentive de la jeunesse. Tous sports confondus. Cette expérience, l’ancien joueur de l’OGC Nice, JeanPhilippe Rohr (1985-1986 et 1988-1991) est venu en faire part ce vendredi à ses nouveaux filleuls du Tennis Etudes de la cité mixte du Parc Impérial et du Lawn Tennis Club Nice. Et qu’importe si son passé est footballistique. « Par tradition, on honore toujours un sportif niçois pour nos élèves. Ces rencontres permettent d’échanger sur sa carrière sportive et tous les à-côtés », présente le président du club, Franck Balabanian. Une heure d’échange sur divers thèmes en fonction des interrogations des trente-trois pensionnaires de la section. Tel que « l’horreur de la défaite en match comme à l’entraînement » pour répondre à une question de Milan. « Le soir même, et dès fois le lendemain j’étais très mal. Mais dès le lundi, je retournais à l’entraînement. Avec encore plus de motivation après une défaite ». C’est ainsi qu’un sportif progresse et gagne. Comme en cet été 1984 à Los Angeles. « Les JO, c’est déjà un rêve pour chaque sportif. Avoir Carl Lewis comme voisin au réfectoire - pour les plus jeunes, c’est le Bolt de l’époque, ou Michael Jordan - c’est unique. Alors quand vous gagnez c’est l’apothéose », se souvient l’ancien Aiglon. Ajoutant même que Neymar, qu’il a rencontré sur un tournoi de poker à Barcelone, lui a soufflé avant les JO 2016 que les « remporter avec le Brésil était son rêve » lorsque la star brésilienne a pris connaissance du titre olympique du Lorrain de naissance. Ce fut chose faite à Rio en 2016.
Federer comme idole
Devant les jeunes tennismen, la discussion a également tourné autour de la petite balle jaune pour ce fan de Roger Federer et joueur régulier malgré un genou récalcitrant. « Il y a certains principes que l’on retrouve dans tous les sports. Ces ingrédients de la performance, il faut les partager », assure le champion de France 1988 avec l’AS Monaco. C’est d’ailleurs pour transmettre ces vertus transversales que Franck Balabanian a impliqué son ami. « J’ai vu jouer Jean-Philippe à l’époque. C’était un véritable leader avec un énorme mental. Vous pourrez avoir les meilleurs coaches du monde, le plus grand talent qui soit, taper dans une balle tout le monde peut le faire. Mais pour réussir il faut cet ingrédient en plus », argumentera le président devant l’assemblée. Le tout, avant que les collégiens retrouvent les courts pour une des deux séances hebdomadaires sous la direction de Didier Frantz, directeur sportif du club et coordinateur de la section, accompagné de dix autres formateurs. Avec dans le lot, peut-être la prochaine figure de proue de l’équipe sénior.