Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

Envie d’affronter la grande traversée du Mercantour?

Jusque fin septembre, il est encore largement possible de s’aventurer sur ce chemin reliant Estenc à Menton. Un traileur, parti avec un pote et une demi-brosse à dents, nous raconte

- ANTOINE LOUCHEZ alouchez@nicematin.fr

Cet été, vous avez vu vos collègues, amis ou proches partir en vacances les uns après les autres, dans un salut aussi agréable qu’un yaourt aux frelons : « Allez. Ben, amusetoi bien quand même, hein ». Mais c’est aujourd’hui que votre choix paie. Vous êtes en va-can-ces, alors que tout le monde est sur le retour. Pour en profiter, on vous conseille l’un des joyaux de l’arrière-pays : la Grande Traversée du Mercantour. Ça tombe bien, Anthony Roy racontait sont trajet sur les réseaux sociaux. Fin août, ce Varois de 48 ans, a décidé de dévaler d’Estenc à Menton avec son ami Florent… en courant. Non pas qu’on vous conseille d’avaler les 212 kilomètres en cinq jours, vous aussi, mais il vous donne un aperçu.

Le pitch

« On a cette passion pour le trail. C’est un bon moyen de sortir du bitume et de s’en mettre plein la vue. Début juillet, je me suis renseigné sur le Mercantour et je suis tombé sur la grande traversée. On n’avait pas le temps de le faire en 16 étapes alors on a raccourci les distances et on a découpé en 5. Bon, on a mis la barre un peu haut… »

La logistique

«Pour un trail, ce n’est pas possible de le faire en autonomie. On a optimisé nos sacs au mieux : environ 6 kg. Poche à eau, flasque, barres de céréales, un drap et des vêtements propres. Flo a coupé sa brosse à dents en deux. Ça paraît anecdotiqu­e, mais ça finit par compter. » « On a choisi le confort des refuges pour avoir une douche. La nuitée – repas, nuit, petit déj – coûte environ 50 euros. C’est quand même un petit budget. Il faut penser à réserver et à prendre des espèces et des chèques. Parfois ils prennent la Carte bleue, mais c’est rare. »

Les leçons

« Il faut penser à faire le plein dès que c’est possible. De l’eau potable, cela ne se trouve pas si facilement que ça. Il y a beaucoup d’endroits où il manque des signalisat­ions. Du coup, si vous ne partez pas avec un plan ou une applicatio­n GPS, c’est compliqué. Si c’était à refaire, on prendrait un peu plus le temps. Mais pendant cinq jours, on a vu des chamois, des marmottes, des brebis, des paysages fabuleux. C’est une belle aventure. »

 ?? (Photo DR) ?? Anthony Roy (à droite) est parti fin août avec son ami Florent. Ils sont partis d’Estenc avec pour objectif de faire le parcours... en courant.
(Photo DR) Anthony Roy (à droite) est parti fin août avec son ami Florent. Ils sont partis d’Estenc avec pour objectif de faire le parcours... en courant.
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