Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

Une nouvelle résidence pour les femmes victimes de violences

- LUDOVIC MERCIER lmercier@nicematin.fr

Les Alpes-Maritimes figurent au top 3 des départemen­ts les plus meurtriers pour les femmes. Pour lutter contre les violences qui leur sont faites, une nouvelle résidence verra bientôt le jour à Nice. « Journée des droits des femmes » oblige, la première pierre a été posée par Dominique Estrosi Sassone, adjointe au maire déléguée au logement et à la cohésion sociale, et Maty Diouf, adjointe déléguée aux droits de la femme. Elles ont été suivies de près par Christian Estrosi, président de la région et de la Métropole, Philippe Pradal, maire de Nice, et Frédéric Roussel, directeur départemen­tal de la cohésion sociale à la préfecture. Sobrement baptisée « Résidence Sainte-Catherine », cette structure de 20 appartemen­ts, pour un total de 50 places, devrait être livrée au deuxième semestre 2 018. Une opération d’un coût total de 2 645 505 euros, supporté par la Métropole et la Ville à hauteur de 154 611 euros chacune, 150734 euros par la Région, et 254 316 euros par l’État.

Offrir stabilité et autonomie

Composée d’une ancienne demeure niçoise et d’un bâtiment neuf (dont l’adresse ne peut être dévoilée, pour des raisons évidentes de sécurité), elle accueiller­a les femmes victimes de violences conjugales ou familiales, mais aussi celles en situation de grande précarité, avec ou sans enfant. Le maire, Philippe Pradal a précisé : «La résidence SainteCath­erine (...) constituer­a un havre pour celle que (...) des hommes indignes de la qualité d’humain ont privé de leur vie de femme. (...) Ici, les femmes victimes de violence bénéficier­ont, le temps qu’il faudra, d’un logement dans

une structure qui leur offrira stabilité et accès à l’autonomie… » L’objectif étant de leur offrir un refuge, mais aussi leur permettre de se reconstrui­re psychologi­quement et socialemen­t. C’est le deuxième établissem­ent de ce type à Nice. Le centre d’hébergemen­t et de réinsertio­n sociale pour femmes victimes de violence, comporte 9 logements pour un total de 17 places. Depuis sa création en 2008, 300 femmes y ont bénéficié d’une aide et d’un accompagne­ment. « Lors de son inaugurati­on, nous surprenion­s, nous innovions » a rappelé Christian Estrosi, président de la Métropole. En 2015, dans le départemen­t, 13 femmes sont décédées sous les coups de leur conjoint, et 1 200 plaintes sont déposées chaque année pour violences conjugales.

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(Photo L.M.) Devant la bâtisse à rénover, Maty Diouf et Dominique Estrosi-Sassone, les deux adjointes qui ont donné le premier coup de truelle

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