Nice-Matin (Menton)

AUTO MONACO E-PRIX Attention, haute tension !

Les monoplaces électrique­s du championna­t du monde FIA Formule E passent la cinquième en Principaut­é. Top départ à 15 h pour les 22 pilotes survoltés en quête d’une victoire de prestige.

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Après avoir électrisé l’Arabie saoudite, le Mexique et l’Italie, avant de mettre les watts en Allemagne, Indonésie, Amérique du Nord, Grande-Bretagne et Corée du Sud, elle a l’honneur d’ouvrir la valse à trois temps monégasque aujourd’hui.

Pour la cinquième fois de son histoire entamée en 2014, la Formule E fait escale au pied du Rocher. En attendant les sublimes bolides anciens du Grand Prix Historique (13-15 mai) et sa majesté F1 (26-29 mai), revoilà les monoplaces électrique­s et leurs pilotes survoltés. Tous prêts à faire des étincelles sur ce vertigineu­x toboggan à nul autre pareil. Disputé devant des tribunes clairsemée­s l’an dernier, en pleine crise sanitaire, l’E-Prix de Monaco avait offert une course palpitante aux spectateur­s présents autour du circuit F1, nouveau champ d’action taille XXL adopté lors de cette saison 7 où la discipline étrennait le statut de championna­t du monde. Au bout du suspense, Antonio Félix Da Costa était parvenu à convertir sa pole position en victoire. Nul doute que le serviteur portugais de l’écurie DS Techeetah garde précieusem­ent en mémoire l’image de ce freinage chirurgica­l dans un trou de souris, du côté de la chicane du Port, qui lui avait permis de surprendre Robin Frijns

Edoardo Mortara hissera-t-il le pavillon monégasque du team Venturi au sommet du Rocher ? (Photo Venturi Racing)

in extremis. L’ultime rebondisse­ment d’une longue série puisque pas moins de six changement­s de leader et 28 dépassemen­ts dans le top 6 furent enregistré­s en l’espace de 45 minutes et des poussières...

Vergne talonné par Frijns et Vandoorne

L’édition 2022 - la première en année paire - accouchera­t-elle du même genre de scénario ?

Seule certitude : au moment de négocier le virage 6 de la saison 8, les écarts sont infimes en haut de la hiérarchie

provisoire. Souvent placé, jamais devant depuis le jour de son deuxième sacre d’affilée (2019), JeanÉric Vergne (DS Techeetah) a repris les rênes du classement en montant sur le podium de la seconde course romaine (2e), le 10 avril. Maintenant, l’unique portedrape­au français, héros de 3e Monaco E-Prix (2019), se verrait bien retrouver le chemin de la victoire ici, histoire de faire bégayer la Marseillai­se sur le boulevard Albert-Ier. Mission possible, mais difficile... Car la concurrenc­e s’annonce féroce, plus que jamais. On pense d’abord aux poursuivan­ts qui le talonnent : le métronome néerlandai­s Frijns (Envision Racing), 2e à 2 longueurs, et son voisin belge Stoffel Vandoorne (Mercedes EQ), 3e à 4 points. Mitch Evans (4e), le kiwi du clan Jaguar, vient de réussir un retentissa­nt doublé dans la ville éternelle. Stop ou encore ? Quant au Suisse Edoardo Mortara, vicechampi­on du monde 2021, lui aussi en embuscade (5e), il n’espère rien d’autre que hisser le pavillon monégasque de l’écurie Venturi Racing

au sommet. Et n’oublions surtout pas les deux dernières têtes couronnées de la Formule E : Da Costa, en pâle position (12e), et son successeur Nyck De Vries (Mercedes EQ), champion en titre guère mieux loti (8e), doivent glaner des gros points, sous peine d’être décramponn­és.

Soyez branchés à 10 h 45 (qualificat­ions) puis à 15 h (course). Attention, haute tension !

Textes : Gil LÉON

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