Nice-Matin (Menton)

Mithe Espelt, une artiste redécouver­te

Pour sa 5e édition, la vente Parcours Céramique présente des pièces des plus grands céramistes du XXe siècle, dont Mithe Espelt, artiste longtemps oubliée et de nouveau prisée des collection­neurs

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Le 8 mai, l’étude de maîtres Pichon & Noudel-Deniau organise la cinquième édition de Parcours Céramique, en partenaria­t avec l’Hôtel Belles Rives, à Juan-les-Pins, et sa propriétai­re Marianne EstèneChau­vin. Il s’agit de la plus importante vente en France entièremen­t dédiée à la céramique. A cette occasion, plus de 220 oeuvres des grandes figures du XXe siècle, dont les artistes emblématiq­ues de Vallauris, sont présentées, signées Picasso et Madoura, Robert Picault, Roger Capron, Jacques Innocenti, Jean Derval, Jean Cocteau... Parmi elles se trouve un rare ensemble d’oeuvres de Mithe Espelt (19232020). « Cette artiste tombée dans l’oubli revient sur le devant de la scène. Le marché explose aujourd’hui, tout le monde veut du Mithé Espelt », indique maître Julien Pichon, commissair­e-priseur. De son vrai nom Marie-Thérèse Espel, la créatrice est notamment connue pour ses miroirs raffinés et poétiques, relevant d’une grande maîtrise technique. Des pièces jouant sur l’or craquelé, incrusté d’émaux colorés, qui ont nécessité jusqu’à neuf opérations pour obtenir les effets de couleurs, et quatre cuissons en moyenne. Pour que ces créations restent accessible­s à tous les budgets, « Mithé Espelt ne signait pas ses oeuvres », confie maître Pichon. En tout, 27 lots, estimés entre 150 et 1 500 euros, sont proposés à la vente, comme ce ravissant miroir Soleil, en céramique émaillée, couleur or et anthracite, estimé entre 1 000 et 1 500 euros, ou bien ce miroir Mérida, à la dorure craquelée et incrusté de verre cristallis­é bleu, estimé entre 800 et 1 000 euros. Au catalogue de la vacation figure également une quinzaine de plats, pichets, coupes et coupelles signés par Pablo Picasso (18811973) et l’Atelier Madoura, à l’image de cet exceptionn­el grand plat « Black face service » (1948), issu de l’une des premières séries du maître catalan, et estimé entre 12 000 et 18 000 euros. On trouve aussi un ensemble d’oeuvres de Roger Capron, rendant hommage à l’artiste qui aurait eu 100 ans cette année, comme la sculpture « Homme en tunique » en raku et céramique émaillée, réalisée vers l’an 2000 et estimée entre 7 000 et 8 000 euros. Pour ceux qui souhaitent les admirer, l’ensemble des céramiques sera exposé au public à l’Hôtel Belles Rives les 6 et 7 mai et le dimanche 8 mai au matin.

Mithe Espelt (1923-2020) - Miroir Soleil, circa 1958 - Céramique émaillée anthracite et dorure craquelée - D. 26 cm (Verre bombé au mercure. Estimation : 1 000 - 1 500 €.

La création de livres a passionné Marc Chagall. Dès 1922, lors de son séjour berlinois, l’artiste s’initie aux techniques de l’estampe. La découverte de la gravure et de la lithograph­ie lui ouvre des possibilit­és infinies pour créer et diffuser ses images. Le domaine du livre s’ouvre à lui en 1923, lorsque l’éditeur Ambroise Vollard lui passe sa première commande pour illustrer un grand texte russe : « Les Âmes mortes », de Nicolas Gogol. Au terme d’une vie scandée par de nouveaux projets, Chagall laisse une production de plus de 114 ouvrages comportant des estampes originales en éditions limitées. En deux volets, l’exposition « Chagall en éditions limitées : les livres illustrés » revient sur ce parcours d’exception et, par des focus particulie­rs, explore les inventions de l’arsine pour marier texte et image. A découvrir du 7 mai 2022 jusqu’au 9 janvier 2023 au musée Chagall à Nice. musees-nationaux-alpesmarit­imes.fr

TEXTES : PAR LAURENCE GUIDICELLI

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