Nice-Matin (Menton)

Antibes : apprécié mais suivi modérément

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Ils étaient peu, hier, les commerçant­s qui avaient emboîté le pas du maire d’Antibes, Jean Leonetti. Ce dernier, ouvertemen­t contre les dernières mesures gouverneme­ntales qui imposent notamment aux commerces dits « non essentiels » de fermer boutique, propose désormais aux commerçant­s de sa commune de profiter, tous les jours et dans la mesure du possible, du domaine public afin d’y installer un étal.

Une initiative, séduisante sur le papier, qui peut s’avérer moins intéressan­te que prévu, en fonction des activités des uns et des autres. «Je trouve l’idée très bonne, raconte ainsi Lucie Blanc, du magasin Miss Mam, spécialisé dans le prêt à porter pour femmes enceintes et les bébés. Mais personnell­ement ça ne m’intéresse pas. Pour les futures mamans, ce n’est pas possible. Elles ne connaissen­t souvent pas leur taille et on ne peut rien faire essayer en magasin. Pour les enfants, je ne le fais pas car j’ai peur que l’on me vole les habits. Et, je n’ai vraiment pas le temps de les surveiller toute la journée. »

Les commerçant­s sont unanimes

Plus loin, au niveau de la place Nationale, Mario Consiglio d’Easy Shoes adhère… mais n’a pas la place de s’étendre en dehors de ses murs. « Il faut laisser au minimum un mètre sur le trottoir pour laisser le passage aux personnes à mobilité réduite. Ce n’est pas de chance mais je trouve que l’initiative est à souligner, le maire nous soutient et c’est important. »

Un constat partagé par Maurice Nataf, du magasin de prêt-à-porter Viktor, qui craignait cependant que la préfecture ne vienne annuler cette autorisati­on exceptionn­elle.

À Juan-les-Pins, les rues manquent cruellemen­t de fréquentat­ion. Mais davantage de commerçant­s, même s’ils ne sont pas majoritair­es, ont su saisir la balle au bond. Antonella Spagniolo, qui a pignon sur rue sur l’avenue Maupassant, à deux pas du centre de la station balnéaire, est ravie d’avoir eu le loisir de refaire la déco de sa vitrine. (Photo Patrice Lapoirie) « C’est une super idée. Ici, nos loyers sont exorbitant­s donc c’était nécessaire de faire quelque chose. J’ai refait ma vitrine pour Pâques et je suis beaucoup plus visible que lorsque je ne faisais que du click and collect. »

Le nez dans les vêtements, pendus aux portants exposés, une cliente retrouve un petit goût de la vie d’avant la pandémie. « C’est vraiment agréable. C’est génial d’autoriser les commerçant­s à ouvrir un peu, pour eux comme pour nous. »

JÉRÉMY TOMATIS jtomatis@nicematin.fr

Vallauris, Biot, Villeneuve aussi

Les maire de Vallauris-Golfe-Juan, Biot et Villeneuve-Loubet ont décidé de prendre aussi un arrêté afin de permettre aux commerces sédentaire­s d’installer un étalage sur le domaine public pour pouvoir poursuivre leur activité. Evidemment, la mesure est à titre gratuitpou­rlescommer­çantsquin’aurontpas à payer de taxe d’occupation du domaine public.

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À Antibes, le maire autorise tous les jours les commerçant­s dits « non essentiels » à installer un étal sur le domaine public.

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