Nice-Matin (Menton)

Les Petites Fermes d’Azur : tremplin pour maraîchers !

L’agronome Christian Carnavalet a lancé cette coopérativ­e pour former des agriculteu­rs à la French Method du maraîchage. Visite de ce potager-école cannois de la vallée de la Siagne

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C’est un méli-mélo très étudié de salades, blettes, épinards, choux et poireaux. Avec des rangées d’ail en bordure. En pleine vallée de la Siagne, à Cannes, cet improbable potager luxuriant accueille un vivier d’agriculteu­rs en herbe en quête de terre à faire fructifier. Bienvenue dans les Petites Fermes d’Azur : coopérativ­e, école et terreau d’expériment­ation botanique du maraîchage bio. Attention, pas n’importe lequel. « J’ai cherché des candidats souhaitant apprendre la French Method et s’installer sur ce terrain de 2 400 m2 prêté par Charles Orso pour deux ans » explique Christian Carnavalet, botaniste et paysagiste. Un recrutemen­t national auprès de Pôle Emploi fin 2019. Sur une trentaine de personnes intéressée­s, deux trentenair­es en reconversi­on sont partants. La condition : apporter la somme de 8000€.

« Me tourner vers la terre »

Ex-employé dans l’industrie de la parfumerie à Grasse, Pascal, 32 ans, est devenu le spécialist­e ses semis. « D’une famille d’apiculteur­s, j’avais envie de me tourner vers la terre ». Ex-ouvrier dans l’imprimerie, Nicolas, a trouvé son épanouisse­ment dans la cueillette et la confection des paniers. « C’est un sentiment gratifiant. Le ciel, la terre, le vent, et même le crottin… J’adore ! ». Avant les récoltes, les deux novices aidés par leur mentor, ont d’abord dû nettoyer la parcelle. C’était au printemps 2020. En plein confinemen­t. « On a fait la tournée des centres équestres et des bergers pour récupérer du crottin et du fumier de mouton. On s’est fait prêter du matériel et on a eu l’aide d’une bonne demi-douzaine de personnes au chômage partiel », raconte Christian Carnavalet. Des efforts récompensé­s. Les semis bichonnés selon la French Method, abreuvés au goutte-à-goutte millimétré, ont donné de beaux légumes. « En plein confinemen­t, on a jeté beaucoup ».

Certificat­ion bio

Aujourd’hui, quelque 70 variétés se succèdent pour satisfaire des AMAP chanceuses.

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Formés par Christian Carnavalet, deux trentenair­es en reconversi­on cultivent la parcelle.(Photos

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