Accusé de viol, Patrick Poivre d’Arvor dément et dépose plainte à son tour
L’ancien présentateur vedette de TF1, Patrick Poivre d’Arvor, aujourd’hui âgé de 73 ans, est visé par une enquête préliminaire pour « viols ».
L’autrice Florence Porcel, 37 ans, a déposé une plainte en début de semaine pour des faits remontant à 2009. L’enquête a été confiée à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) de la police judiciaire parisienne. Florence Porcel accuse d’abord Patrick Poivre d’Arvor de lui avoir imposé un rapport sexuel non consenti en 2004. Elle est alors âgée de 21 ans et le présentateur du « 20 heures » a 57 ans. Ce dernier l’a contactée après avoir reçu une lettre d’admiration de la jeune femme, étudiante à la Sorbonne. Les faits se seraient déroulés dans le bureau du journaliste de TF1, à Boulogne-Billancourt (Hauts-deSeine), après un journal télévisé, rapporte Le Parisien. L’écrivaine n’a pas porté plainte pour ces faits-là, qui sont prescrits.
En 2009, Florence Porcel reprend contact avec Patrick Poivre d’Arvor, dans le cadre de son mémoire de master. En sortant de leur rencontre au siège de la société de production A Prime Group, elle parle aussitôt à des proches d’un viol. Il lui aurait imposé une fellation sans protection. Elle ne porte pas plainte à l’époque, par peur de ne pas être crue, raconte le quotidien. Douze ans plus tard, en janvier, Florence Porcel publie un roman intitulé Pandorini. Elle y raconte l’histoire, « inspirée d’un épisode de
Patrick Poivre d’Arvor.
(Photo AFP) sa vie », d’une jeune femme violée par un « monstre sacré du cinéma français » qui la tient sous son emprise. Les faits de 2009 ne sont pas prescrits. En effet, pour les viols sur majeur, la loi du 27 février 2017 porte la prescription de 10 à 20 ans pour tous les faits non prescrits à cette date-là. Patrick Poivre d’Arvor a répliqué dès la publication de l’article du Parisien en invoquant « une dénonciation calomnieuse inspirée par une quête de notoriété inconvenante ».
Son avocat a déclaré que deux plaintes vont être déposées. La première pour « diffamation publique » à l’encontre du Parisien et du journaliste auteur de l’article doit être déposée auprès du parquet de Paris et la seconde auprès du parquet de Nanterre pour «dénonciation calomnieuse » à l’encontre de celle qui l’accuse.
L’enquête préliminaire, confiée à la BRDP de la police judiciaire parisienne, «en est à ses tout débuts », selon le parquet de Nanterre. La plaignante n’a pas encore été entendue par la police, a précisé une source proche du dossier.