Le centre de Nice limité à km/h : on fait le point
La Métropole l’a annoncé lors du lancement de son conseil local pour le climat. Gaël Nofri, adjoint à la circulation, revient sur cette mesure qui vise à réduire la vitesse d’ici 2026
Une limitation à 30 km/h maximum dans le centre-ville de Nice. C’est ce qu’a annoncé la Métropole lors de l’installation de son conseil local pour le climat, le 4 février dernier. On fait le point avec Gaël Nofri, adjoint au maire délégué à la circulation, au stationnement et à la logistique urbaine.
Où?
« De la gare Thiers à la mer et entre les boulevards François-Grosso et Carabacel. C’est là où se concentrent de nombreuses nuisances : le bruit, la pollution… Il n’est pas question de l’appliquer dans toute la Métropole. » Les avenues encadrant la promenade du Paillon, les rues du Vieux-Nice, le Quai des États-Unis et la Promenade des Anglais ne sont pas concernés par la limitation.
Quand ?
« Les travaux ont commencé cette semaine dans le quartier des Musiciens, sur les rues Cronstadt et Guglia. Les feux rouges seront supprimés dans le courant de l’année prochaine en priorité dans ce quartier et aux abords des futures trames vertes rue de la Liberté, de la Buffa, Dante, Hôtel des Postes et Gioffredo. Toutes les voiries et croisements seront progressivement aménagés jusqu’à fin 2025-début 2026. »
Comment ?
« On nous a fait remarquer que certaines villes avaient mis en place des zones 30 plus rapidement. Mais ce n’est pas parce que vous mettez un panneau de limitation de vitesse qu’il sera respecté. On a donc prévu des aménagements : la requalification des voies, l’élargissement des trottoirs aux croisements pour gagner en (Photo Eric Ottino)
visibilité et le rétrécissement des chaussées aux intersections pour réduire la vitesse.
Il faut veiller à la sécurité de tous. Mais on ne veut pas précipiter les choses. Ce sont des aménagements lourds. »
Pourquoi ?
« Cette zone a été choisie parce qu’elle concentre l’essentiel de la circulation du coeur de ville. On peut réduire la pollution automobile et sonore sans impacter la circulation. Des études avancent que la vitesse moyenne en ville n’excède pas 30 km/h. En revanche, la suppression des feux permettrait de réduire la pollution aux NOx (oxyde d’azote) de 20 % et celles aux particules fines de 37 %. Notre défi, aujourd’hui, est de construire un modèle vertueux pour les transports et les livraisons. »
C. M. cmalleck@nicematin.fr