« On reste optimistes,

Sur le littoral, les chefs d’entreprise, autoentrepreneurs et professions libérales essaient de surmonter la crise Covid. Dans la Roya, ils composent également avec l’après-tempête

Les chefs d’entreprise restent optimistes, mais aussi stressés et inquiets. C’est une réponse en demi-teinte qui ressort de l’enquête menée par Initiative Menton Riviera (IMR), auprès des entreprises que le réseau accompagne.

« Tous les dispositifs et aides mis en place ont fonctionné, mais l’activité économique est au ralenti. Ça se ressent sur le moral des chefs d’entreprise », expose Cédrick Hérisson, directeur de la plateforme.

Garder le moral à la hausse

En plus d’accompagner et de former les entreprises qui ont fait appel à elle, l’équipe d’IMR a notamment proposé un prêt Covid résistance à 0 %, une aide directe mise en place par la Communauté d’agglomération de la Riviera française (Carf) et un fonds d’aide pour les professionnels de la Roya. « On accompagne une hôtelière qui a bénéficié de l’aide de la Carf. Pour un hôtel, c’était une petite somme, mais elle nous a dit que, moralement parlant, ça lui a fait du bien », illustre Cédrick Hérisson.

2020 aura sûrement été une année particulière pour les professionnels, mais IMR compte quand même 38 nouveaux dossiers. Ceci étant, 59 % des entreprises suivies par la plateforme ont subi une fermeture administrative pendant la crise sanitaire et 68 % ont baissé le rideau entre trois et quatre mois. La reprise estivale aura été salutaire pour le moral, d’autant plus que beaucoup de Mentonnais ont été solidaires et ont joué le jeu du commerce local. Mais 71 % des chefs d’entreprise estiment que leur perte économique n’a pas du tout été compensée par la petite activité estivale. 24 % précisent que leur perte a été en partie comblée.

Rebondir, se réinventer

Ces constats faits, il est maintenant temps de se réinventer. Car les professionnels qui ont souscrit à des prêts vont devoir les rembourser. Toujours selon l’enquête menée par IMR, 67 % des chefs d’entreprise interrogés restent optimistes, car ils ont pu maintenir leur activité. « Certains vont essayer de fonctionner différemment, proposer de nouveaux services, pour renflouer leur trésorerie et redémarrer leur activité », explique Cédrick Hérisson. « Ça me fait penser aux restaurateurs, qui ont organisé Restos sur le pouce, sur l’esplanade Francis-Palmero. Ils n’ont pas baissé les bras », ajoute Sandra Paire, présidente d’Initiative Menton Riviera et Première adjointe.

Dossier : Alice PATALACCI apatalacci@nicematin.fr Photos : Jean-François OTTONELLO