Nice-Matin (Menton)

Comment nos voisins européens s’organisent

Des stations de ski ouvertes mais sans pouvoir skier ! Le Premier ministre a été clair hier lors de son point presse. Qu’en est-il de l’autre côté de nos frontières ? Qu’ont prévu nos voisins ?

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La question a été tranchée : les stations de ski ne rouvriront pas totalement pour les fêtes de fin d’année (voir ci-contre).

Nous pourrons nous y promener et y faire des courses mais pas nous y restaurer ni profiter pleinement des activités liées aux sports d’hiver.

Ailleurs en Europe, des pays ont affiché une position ferme, sur ce sujet.

L’appel de l’Allemagne à l’Union Européenne

En Allemagne, Angela Merkel a appelé les Allemands à ne pas partir à l’étranger durant les vacances de Noël, en particulie­r au ski. Le gouverneme­nt fédéral et les régions vont ainsi demander à l’Union européenne d’interdire jusqu’au 10 janvier les séjours de ski. Une position que la chancelièr­e compte bien défendre en raison de la réouvertur­e des pistes en Autriche, tandis que la Bavière, destinatio­n très prisée des skieurs allemands, a annoncé la fermeture de ses (Photo AFP) stations à Noël. En déplacemen­t à Rome, Bruno Le Maire, ministre des Finances a salué cette idée. «Je crois que la position exprimée par Mme Merkel est une position de sagesse, c’est celle qu’a défendue le président de la

République (Emmanuel macron) dès le premier jour» ,a déclaré le ministre. Ne pas créer de concurrenc­e entre les pays sur les vacances, telle semble donc être la position défendue par le couple franco-allemand et à l’étude pour le gouverneme­nt italien.

Des espoirs douchés en Italie

En début de semaine, le président du Conseil italien Giuseppe Conte a aussi anéanti les espoirs du business transalpin. «Nous ne pouvons pas nous permettre des vacances à la neige sans restrictio­ns. Les concepts de protection des remontées mécaniques sont une chose, mais tout ce qui tourne autour de ces vacances est incontrôla­ble», a-t-il dit, précisant toutefois qu’une décision serait prise le 4 décembre prochain. Reste que les signaux sont dans le rouge et le virus continue de circuler activement dans les Dolomites, en Lombardie, dans le Piémont et dans le Val d’Aoste.

Prudence en Autriche

Confinée jusqu’au 7 décembre prochain, l’Autriche prévoit une réouvertur­e du pays par étapes. Si le chancelier Sebastian Kurz avait déclaré que la saison aurait bien lieu mais sous couvert de restrictio­ns comme un couvre-feu instauré en soirée mais la situation s’étant dégradée le pays a freiné et réservé sa décision pour les jours à venir.

«Si l’Union européenne oblige les domaines skiables à rester fermés, cela entraînera une perte de 2 milliards d’euros pour laquelle elle devra payer», a toutefois prévenu Gernot Blümel, le ministre des Finances autrichien.

Feu vert en Suisse

Peu disposée à se laisser distancer par ses voisins, la Suisse prévoit quant à elle un Noël quasi-normal dans les stations.

Les touristes européens devraient d’ailleurs pouvoir venir skier en Suisse à Noël : le gouverneme­nt ayant sorti la plupart des pays européens de sa liste rouge de mise en quarantain­e. Côté protocole sanitaire, la Suisse prévoit notamment le port du masque obligatoir­e dans les stations, sauf sur les pistes, une distance à respecter dans les files d’attente, ou encore une jauge particuliè­re dans les remontées mécaniques.

AMANDINE REBOURG

(Photos DR)

Et on a mis en évidence que tous les patients atteints d’engelures avaient en commun de présenter une excellente réponse immunitair­e innée. »

Une défense presque excessive dans leur cas. « L’apparition d’engelures est liée au fait que la réponse immunitair­e innée s’emballe un peu, comme l’attestaien­t leurs taux élevés d’une cytokine impliquée dans cette réponse, l’interféron de type 1. On retrouve d’ailleurs ce même type d’engelures, avec une tendance à nécroser et faire des bulles, chez des personnes atteintes par une maladie génétique héréditair­e associée à une activation incontrôlé­e de la réponse innée. » Confortant leur hypothèse, les scientifiq­ues vont découvrir, en évaluant la réponse innée chez des patients atteints de formes modérées de la Covid-19 et des malades en réanimatio­n, que ce taux d’interféron diminue avec la gravité de la maladie. « Il était très élevé chez les personnes souffrant d’engelures, un peu moins chez les malades présentant des symptômes mineurs, et pratiqueme­nt nul chez les malades les plus graves. »

Alerter, mais rassurer

Un faisceau d’indices qui, sans constituer de preuves, ont permis à cette équipe de proposer le scénario suivant : « Les jeunes malades ont une excellente réponse innée qui leur permet de se débarrasse­r très vite du virus. À l’inverse, les patients qui font les formes les plus sévères n’ont pas une bonne ligne de défense contre les virus. Ils utilisent alors une deuxième ligne de défense dite adaptative et chez certains des quantités excessives de cytokines vont être produites. D’où cet orage cytokiniqu­e responsabl­e des atteintes très graves. » Ces découverte­s, publiées dans la meilleure revue de dermatolog­ie, fournissen­t des informatio­ns clés pour la prise en charge des malades. La principale d’entre elles a vocation à alerter, tout en rassurant : « Les personnes qui présentent ces engelures doivent se signaler, ces atteintes pouvant signifier qu’elles sont porteuses de la Covid19. Mais cela signifie aussi qu’elles font une forme mineure, associée à un pronostic rassurant et évoluant favorablem­ent en quelques semaines ! »

NANCY CATTAN ncattan@nicematin.fr

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La Suisse, comme ici Zermatt, ouvrira ses domaines skiables dès Noël.
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