Nice-Matin (Cannes)

Lajoux, le mot de la F1

Ce week-end, Frédéric Lajoux boucle sans doute ses derniers tours en F1 à domicile dans le baquet d’une Surtees prêtée par l’acquéreur de son Arrows.

- GIL LÉON

Peut-être s’agit-il de son mot de la fin. Ou plutôt de la F1. Demain, quand sonnera l’heure du top départ de la série E, Frédéric Lajoux entamera-t-il sa dernière danse à domicile dans le baquet d’une Formule 1 vintage ? « Très probableme­nt », répond le Monégasque qui, à 62 ans, négocie une sixième fois le virage

du Grand Prix Historique ce week-end. « Il ne faut jamais dire jamais, bien sûr. Toutefois, sauf événement particulie­r, il n’y aura pas de suite ». Décision mûrement réfléchie : il va tirer un trait sur la F1. Sans regret. « Tout simplement parce que je souhaite me concentrer sur le championna­t de France F3 Classic. Le compétiteu­r que

je suis se régale plus quand il série F lors des deux précédente­s nd bataille pour la victoire, le éditions, Lajoux ne podium. Ici, difficile de lutter cravache plus son Arrows contre des gars qui roulent A1B millésime 1978 pilotée toute l’année en F1. Et qui jadis par Riccardo Patrese sont engagés dans trois ou et Jochen Mass. «Onl’avendue quatre catégories à Monaco. l’hiver dernier à un coéquipier Moi, avec une seule petite italien, Marco Coppini. journée d’essais au compteur, Sa collection compte je ne fais pas le poids. C’est cinq F1 dont cette Surtees un peu frustrant ». TS19. Une auto qui me plaît Successive­ment 7e et 4e de la beaucoup. Il le savait. Voilà pourquoi il m’a proposé de la prendre en main chez moi ».

Bain de jouvence

Une petite Anglaise dont la robe sponsorisé­e par une marque de préservati­fs ne passe pas inaperçue. Et surtout une monoplace qui avait tenu un rôle déterminan­t dans la course au titre 1976, la fameuse année du duel Hunt-lauda. « C’est le châssis 4, celui confié à Alan Jones en fin de saison. Lors de l’ultime épreuve décisive, à Fuji (GP du Japon, ndlr), théâtre d’un déluge dantesque, James Hunt l’avait dépassé in extremis pour finir 3e. Et ainsi marquer un point de plus synonyme de couronneme­nt sur le fil... »

L’enfant ayant grandi au pied du Rocher garde un souvenir fort de cette époque. «Le milieu des seventies, c’est la période qui me touche le plus. J’étais ado, j’avais 14 ans, j’allais quémander des signatures aux pilotes, des stickers aux écuries. Jones et sa Surtees, je les ai vus. Je m’en rappelle comme si c’était hier ».

Pour lui, ce sera aujourd’hui, demain. Un nouveau bain de jouvence. Le dernier, peutêtre...

 ?? ?? Frédéric Lajoux : dernière danse en F1 vintage à bord de cette Surtees pilotée jadis par Alan Jones.
Frédéric Lajoux : dernière danse en F1 vintage à bord de cette Surtees pilotée jadis par Alan Jones.

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