Organisation renforcée
Coordonner l’action immédiate est le rôle des Comités départementaux de libération (C.D.L.). Celui du Var – un des tout premiers – est créé fin avril 1943, par Henri Sarie, secrétaire général de la sous-préfecture de Toulon. Il rassemble de grandes personnalités de la Résistance telles Franck Arnal. Ce pharmacien à Toulon – qui deviendra maire de la ville après la Libération – en prend même la tête, quand Sarie devient chef régional des M.U.R. Franck Arnal entre un peu plus tard dans la clandestinité. Il est caché par les Dominicains de la Saintebaume, puis par un abbé à La Crau et des fermiers à Bormes jusqu’à l’approche du débarquement.
On trouve également dans le C.D.L. varois, Georges Cisson mais aussi Émile Amigas, secrétaire départemental du mouvement
Combat, puis des M.U.R. Henri Sarie désigné comme futur préfet du Var en octobre 1943 est remplacé par Max Juvénal, comme chef régional des M.U.R. Le même Max Juvénal qui deviendra bien plus tard maire de Saintmandrier.
À Toulon, le clos Lagier, demeure du Dr Élie Lagier, franc-maçon, accueille plusieurs réunions du C.D.L. Ces résistants bravent tous les dangers. En effet, en juillet 1943, 250 résistants sont interpellés dans le sud-est, suite à une série de trahisons. Ils sont conduits au siège de la SIPO-SD – la police de Sûreté et de Sécurité, dont la Gestapo est une émanation –, rue Paradis à Marseille et torturés. Plusieurs seront fusillés à Signes en juillet 1944 ou déportés. Les résistants sont en ordre de marche pour combattre l’occupant allemand et le régime nazi.