GRAND SLAM DE PARIS Ils entrent en jeu
Le premier Grand Chelem de l’année, qui s’ouvre aujourd’hui, marque une première étape dans la course aux Jeux 2024. Six Azuréens entendent briller.
Six Azuréens sont sur la ligne de départ, ce week-end à l’accorarena. Sans surprise, tous visent un podium pour marquer les esprits et des points, à domicile et à deux ans et demi de l’ouverture des Jeux Olympiques de Paris (26 juillet11 août 2024).
Pietri de retour
Loïc Pietri va retrouver le Grand Slam de Paris pour la première fois depuis 2014. Une éternité pour le champion du monde 2013 (-81 kg) qui a manqué Tokyo en raison de blessures et d’un passage non concluant en - 90 kg. « Je suis assez calme et affûté. Je prends ce retour comme un défi, confie le Niçois de l’olympic Judo Nice (OJN). A 31 ans, je ne vais pas réinventer mon judo mais j’essaie de m’adapter aux nouveaux réglements, d’être malin. Il y a plus d’attaques en -81 kg qu’au-dessus. Il faut occuper le terrain, être offensif et cela me correspond. »
Otmane - Emé : même combat
Derrière le multi-médaillé mondial,
Clémence Emé (-70 kg) et Luca Otmane (-73 kg) affichent un profil similaire. Champions de France en titre, ils doivent désormais s’illustrer sur la scène internationale. « Avec Luca, c’est notre talon d’achille. On n’a jamais réussi à avoir un résultat sur un Grand Prix ou un Grand Chelem, souffle la Laurentine, qui s’aligne à Bercy pour la quatrième fois et n’a jamais franchi le 1er tour. C’est bien beau d’y aller pour signer des autographes devant sa famille, mais cela ne m’intéresse plus. Je n’y vais pas pour ça. » Licenciée à Champigny, la Laurentine collabore avec un nutritionniste et un préparateur mental depuis quelques mois.
« La médaille à la maison est la prochaine étape à valider, confirme le Niçois Otmane, qui s’est ressourcé à Nice pendant les fêtes et s’est offert un stage en Italie. J’ai l’impression d’être plus frais et meilleur pour y parvenir. » Le licencié du PSG, coaché par l’ex du Nice Judo et de L’OJN Florent Urani, se décrit comme un judoka « à maturité tardive ».
Gnamien - Gobert : acte II
Tizie Gnamien (-81 kg) et Maxime Gobert (-66 kg), eux, sont de jeunes loups de L’OJN. Et ils sont affamés à l’orée de leur deuxième participation. Le premier (21 ans) est vicechampion de France. Le second (20 ans) a brillé chez les Juniors en 2021 avec un titre européen et le bronze mondial. « Je veux me prouver que je peux évoluer sur de grands tournois, lâche Gobert, qui entend prendre des risques. Je sens de l’adrénaline. Je sais qu’il est compliqué de performer tout de suite après les Juniors mais je suis quelqu’un de pressé. » Cinquième pour son unique participation en octobre, Gnamien veut se montrer « plus précis » cette fois. Il a peaufiné son kumikata et le travail de manche en Mongolie en décembre.
Andreev, première
Contrairement aux autres Maralpins en lice, Guerman Andreev va fouler les tatamis de Bercy pour la première fois. Un baptême que le champion de France des lourds vit sereinement, même s’il a attrapé la Covid il y a un mois « Quand je me mets sous pression, ça ne marche pas », détaille le sociétaire du Nice Alliance Judo. Pour réussir ses premiers pas dans la cour des grands, il s’est aligné au Grand Prix du Portugal le week-end dernier. Résultat ? Une 7e place pleine de promesses.