Nice-Matin (Cannes)

Mgr Marceau : « Le défi de la vie »

- E. G.

Le tambour de la musique des sapeurs-pompiers roule une ultime fois. Toute la journée, les hommages et les cérémonies se sont succédé dans les trois vallées sinistrées. C’est un office en l’église Notre-dame-de-l’assomption, à Saint-martin-vésubie, qui clôture ces commémorat­ions. Il est presque  h  lorsque retentit la marche des soldats de Robert Buce.

Sur la musique de revue traditionn­elle des sapeurs-pompiers, la foule s’écoule en silence vers le parvis de l’église, où l’attend monseigneu­r André Marceau. L’évêque de Nice a concélébré cette messe avec le curé de la paroisse, Frédéric Appiano. Applaudi spontanéme­nt lorsqu’il remercie « nos amis pompiers, les agents de Force , de la Sécurité civile et, bien sûr, les gendarmes ».

Ici, tout le monde sait l’engagement de ces hommes et femmes. Un portrait de Loïc Millo, souriant et en uniforme, posé devant l’autel, le rappelle. Cet office est aussi l’occasion de lui rendre hommage. Comme à toutes les victimes de ce  octobre .

« Les ténèbres, un soir sans fin et, pour certains, le jour qui se lève plus lentement. » L’évêque de Nice ne peut que compatir à la souffrance occasionné­e par cette « marque profonde » qui, un an après, ne s’est pas encore refermée pour les proches des disparus.

Mais Mgr Marceau veut aussi, et peut-être avant tout, souligner

« tout ce qui a été fait depuis et qui, aujourd’hui, ne doit pas s’arrêter » :

« C’est comme Jésus et le passage de la mort à la vie. La croix, les croix doivent ouvrir sur la résurrecti­on. Au nom de celles et ceux dont la vie a été prise. Il faut sortir de l’enfermemen­t d’être des victimes. Ce n’est pas un statut. Il faut se relever, ensemble. C’est le défi de la vie. »

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