Saint-laurent : après l’intervention du Raid, ils se rendent
Les forces de l’ordre avaient déployé les grands moyens en faisant intervenir le Raid
(1) pour tenter d’interpeller un homme armé, retranché dans son appartement. C’était le 22 août dernier, dans l’immeuble « Les Oeillets », avenue des Pugets à Saint-laurent-duvar.
Vers 17 heures, les habitants du rez-de-chaussée, en rezde-jardin, habitués à des ambiances festives et musicales, au grand dam de tout le voisinage, ont eu maille à partir avec ceux du 3e étage, qui sont descendus tambouriner à leur porte, réclamant moins de bruit.
Mais le ton est monté entre les deux frères d’en haut et les fêtards d’en bas. Après un échange de coups qui s’est soldé par des ITT de un à trois jours, l’aîné est remonté chez lui, exhibant par le balcon un fusil à pompe, tandis que le plus jeune avait brandi une gazeuse, sans l’utiliser.
« J’ai fait des années de karaté »
Après le déploiement des forces d’intervention qui avaient bouclé le quartier, ils étaient parvenus à s’enfuir. Ils se sont finalement rendus aux services de police, dont ils étaient déjà défavorablement connus, comme en témoignent leurs casiers judiciaires chargés.
Ils ont été présentés vendredi en comparution immédiate au tribunal judiciaire de Grasse. Mickael G., un Niçois de 26 ans et son frère Giovanni, un Cagnois de 19 ans, disent regretter la tournure des évènements, mais soulignent l’agressivité de leur voisin indélicat, qui se serait écrié : « On s’en fout des gitans, s’il faut leur faire la guerre… J’ai fait des années de karaté. »
Le procureur leur reprochera d’avoir voulu se faire justice eux-mêmes, tout en indiquant que l’arme retrouvée s’était révélée factice. Il requiert 6 mois avec sursis pour Giovanni et 9 mois avec mandat de dépôt pour Mickael. Au final, Giovanni a été relaxé et Mickael condamné à une peine d’amende de 500 euros, le président leur conseillant vivement à tous deux de faire le choix d’aller s’installer… ailleurs !