L’algérie a son nouveau Premier ministre
Aïmene Benabderrahmane, jusqu’alors ministre des Finances, aura pour mission de tenter de sortir le pays de la crise économique.
Le ministre algérien des Finances, Aïmene Benabderrahmane, a été désigné hier Premier ministre, à la suite des élections législatives du 12 juin marquées par une abstention record, au moment où le pays traverse une grave crise socio-économique.
« Il va poursuivre les consultations avec les partis politiques et la société civile pour former le gouvernement dès que possible », a indiqué la présidence algérienne. Le principal parti islamiste, le Mouvement de la société de la paix, arrivé troisième aux élections, a annoncé hier qu’il ne participerait pas au nouveau gouvernement, faute d’avoir obtenu satisfaction sur la nomination de ses ministres. M. Benabderrahmane, âgé de 54 ans, occupait le fauteuil de grand argentier depuis un remaniement ministériel en juin 2020, après avoir été gouverneur de la Banque d’algérie à partir de 2019. « Vous êtes qualifié pour la tâche à venir car ce qui nous attend est lié aux affaires économiques et sociales, et donc financières », a déclaré le président algérien Abdelmadjid Tebboune. Le nouveau Premier ministre est relativement peu connu. Ce technocrate au visage rond, au crâne dégarni et à la fine moustache est diplômé de l’école nationale d’administration d’alger. Il a fait toute sa carrière dans la finance, l’administration fiscale et à la banque centrale depuis 1991.
Son nom était mentionné parmi les favoris pour succéder à Abdelaziz Djerad. Ce dernier n’a pas réussi à redresser la première économie du Maghreb, qui repose essentiellement sur la rente pétrolière (plus de 90 % de ses recettes extérieures).