Le Castellet marque des points
Du public, de l’ambiance, du suspense et du spectacle sur la piste : en dépit des contraintes sanitaires, le Grand Prix de France 2021 a convaincu. De bon augure pour la suite.
Dans les tribunes, de la ferveur, des cris de joie et des nuées de drapeaux bleu, blanc, rouge agités frénétiquement. Sur la piste, du suspense et un final palpitant. Difficile de rêver mieux. Après un retour compliqué en 2018 et 2019, puis l’année blanche de 2020, le Grand Prix de France n’a pas raté son redémarrage. Au terme du week-end, le directeur général du groupement d’intérêt public (GIP) Grand Prix de France Eric Boullier affiche le sourire des grands jours : « Nous avons vécu une très belle bataille sur la piste et un beau Grand Prix. C’est une vraie satisfaction de voir des spectateurs heureux et un tel engouement. »
« sera une année test »
Après la déprime de l’an dernier, le Grand Prix de France peut regarder l’avenir avec davantage de sérénité. Tout le monde a en effet en tête le couperet de l’an prochain. Le contrat signé en 2017 avec Formula One Management (FOM) arrive à terme après l’édition 2022. « Ce qui compte le plus pour moi, c’est que tout le monde reparte avec
Photos : Laurent MARTINAT et Frank MULLER le sourire », commente sobrement Eric Boullier. « Or le paddock, la FIA, la FOM et les spectateurs sont contents », souligne le directeur du Grand Prix, qui réfléchit déjà aux améliorations à apporter l’an prochain. « 2022 sera une année test », glissait samedi après-midi Christian Estrosi, le président du GIP, expliquant réfléchir à un nouveau modèle permettant au Grand Prix de ne plus dépendre uniquement des collectivités locales. Christian Estrosi, qui confie multiplier les échanges avec les boss de la F1, assure oeuvrer en ce sens.
« Ce qui est important, c’est que la FOM nous suive. Ils ont l’air attachés à ce que la France enracine son Grand Prix », poursuit-il.
« Le Grand Prix de France donne satisfaction aux promoteurs de la F1 et à la fédération internationale », soutient Nicolas Deschaux, le président de la FFSA.
Stéphane Clair, le directeur du circuit Paul-ricard, confirme : « Les organisateurs de la F1 nous ont félicités sur la qualité des infrastructures malgré des délais de préparation contraints. »
Autant de signaux positifs à l’heure du bilan, et alors que la F1 connaît un spectaculaire regain d’intérêt, notamment grâce au phénomène Netflix. « L’effet de la série est révolutionnaire, analyse Eric Boullier. L’impact est énorme chez la génération 15-25 ans et un public beaucoup plus féminin s’intéresse à la F1. »
Impensable dans ces conditions pour le Castellet et pour la France, de laisser filer le Grand Prix. Pour cela, il faudra impérativement transformer l’essai en 2022, dans des conditions normales cette fois. Dès ce matin, les équipes seront au travail pour y parvenir.