Nice-Matin (Cannes)

«  gendarmes formés fin  »

Interview express

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Le premier confinemen­t avait provoqué une augmentati­on des affaires dites « de violences intrafamil­iales ». L’adjudant-chef Rebufat détaille comment la gendarmeri­e des Alpes-maritimes s’est adaptée pour prendre en charge au mieux les victimes.

Combien de gendarmes sont formés à l’accueil des victimes ?

Nous avons  gendarmes référents. L’objectif est d’en former le plus possible d’ici fin . A terme,  gendarmes (sur ) sauront écouter, prendre en charge et accompagne­r une victime de violences intrafamil­iales, que ce soit une femme, un enfant ou un homme. Et nous formons également des policiers municipaux.

Pas une semaine sans qu’un homme violent soit en garde à vue. Comment vous êtes-vous adaptés ?

Nous sommes saisis de ce type d’affaires sous deux formes. Soit il y a un appel au . La brigade concernée intervient alors  heures sur . Soit la victime vient porter plainte directemen­t. En , le colonel Boualam, le chef du groupement, a réactualis­é le protocole pour améliorer encore l’accueil et rassembler les bonnes pratiques.

Avec une prise en charge à la fois judiciaire et sociale ?

Il y a eu la mise en place d’un parcours de la victime avec une procédure à délai raccourci, une garde à vue systématiq­ue du mis en cause, et le recours là encore systématiq­ue d’intervenan­ts sociaux. L’aide sociale à l’enfance se charge, par exemple, du suivi des enfants. Nous avons également deux intervenan­ts sociaux du Conseil départemen­tal détachés en gendarmeri­e, au bureau de prévention de la délinquanc­e juvénile de Cagnes-sur-mer. C’est dans nos locaux que sont auditionné­s et filmés les mineurs victimes selon un protocole spécifique, dans une salle dédiée, avec des jouets notamment. Cela représente une centaine d’auditions par an.

Des nouveautés en  en dehors de la formation ?

Nous avons pour projet des partenaria­ts pour que les associatio­ns puissent rencontrer les victimes dans les brigades.

La lutte contre les violences intrafamil­iales est un travail au quotidien. Nous mènerons aussi l’an prochain des actions de sensibilis­ation dans les écoles élémentair­es.

Chasser les idées reçues. Déconstrui­re les stéréotype­s pour bousculer les mentalités.

Depuis quatre ans, la ville d’antibes accueille l’action « Touche pas à ma pote » à destinatio­n des élèves de troisième. Organisée hier, dans le cadre de la journée internatio­nale de lutte contre les violences faites aux femmes, la quatrième édition a débuté entre les murs du collège de La Fontonne à Antibes. Dès 9 heures, une cinquantai­ne d’élèves ont pris place dans le gymnase de l’établissem­ent. Au menu, discours de sensibilis­ation et théâtre interactif pour un jeune public attentif.

Débloquer la parole

« On joue des situations rencontrée­s dans la vie courante », lance l’une des membres de la troupe Entr’act. Un à un, les élèves enfilent leur costume d’acteur et se glissent au sein d’une famille imaginaire a priori ordinaire. Les clichés fusent, de la

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