CBD : malgré le flou, il fleurit de partout
En deux ans, le nombre de boutiques vendant du cannabis sous forme de CBD a décuplé. Les lois européenne et française en la matière n’étant pourtant pas très claires
Pas d’amalgame. Il n’est question ici ni de Legalización (comme le chantait le groupe espagnol Ska-P, en , dans sa chanson Cannabis) ,nide drogue, d’ailleurs. Si le CBD (Cannabidiol) est l’une des substances chimiques contenues naturellement dans le cannabis, elle n’est pas responsable de ses effets psychotropes, contrairement au THC (Tétrahydrocannabinol). C’est d’après ce constat que des biologistes sont parvenus à créer des fleurs de cannabis contenant moins de , % de THC (le taux maximal qu’impose la loi européenne aujourd’hui) et permettant ainsi une vente plus ou moins légale sur le vieux continent. Plus ou moins ? En France, malgré un nombre exponentiel de boutiques qui ouvrent à chaque coin de rue, le flou juridique demeure. Le texte “made in European Union” a beau prévaloir, le justiciable français a la tête coincée entre le marteau et l’enclume, faute d’une législation hexagonale claire. Sans savoir, in fine, s’il peut consommer l’herbe tant décriée et pourtant vendue dans des échoppes qui ont pignon sur rue. White Widow, Orange Bud ou encore haschisch. Crème, huile sublinguale ou même bonbons. Il existe des tas de variétés et produits transformés aux essences de CBD que ces spécialistes proposent à leurs clients. Le tout, en conservant quelques éléments de langage loi-compatible : aucun produit n’est vendu pour être fumé (fleurs vendues pour des infusions). La vente est interdite aux mineurs. Et enfin, le CBD n’a aucune propriété thérapeutique (mise en avant de propriétés relaxantes, anti douleur ou anti stress tout au plus, mais sûrement pas pour soigner une quelconque maladie). Depuis la première ouverture d’un magasin à Antibes en mai , de l’eau a coulé sous les ponts. Et ils sont désormais dix-huit (liste non exhaustive) sur tout le bassin Cannes-Grasse-Antibes.