FOI EN LA RÉPUBLIQUE
L’hommage à Samuel Paty à Paris Cannes et Antibes Emmanuel Macron : « Nous continuerons professeur... »
Les paroles de du groupe U2 ont retenti hier soir dans la cour de la Sorbonne, à Paris. Quelque 300 personnes étaient présentes, ainsi que nombreuses personnalités, pour rendre hommage à Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie, assassiné vendredi dernier à Conflans-Sainte-Honorine.
Des visages fermés derrière leurs masques, une Nation unie pour un hommage d’une intensité émotionnelle palpable. Devant le cercueil de l’enseignant, Christophe Capuano, un ami de Samuel Paty a lu le texte Aux instituteurs et institutrices de Jean Jaurès.
Ce n’est qu’en quatrième intervenant que le président de la République Emmanuel Macron, visiblement très ému, a pris la parole. « Ce soir, je ne parlerai pas du cortège de terroristes, je ne parlerai pas de ceux qui ont livré son nom aux
One barbares (...) De noms, eux n’en n’ont même plus. (...) Ce soir, je veux parler de votre fils, de votre frère, de votre oncle, de ton père... De celui que vous aimez... Ce soir, je veux parler de votre collègue, de votre professeur tombé parce qu’il avait fait le choix d’enseigner parce qu’il avait décidé d’apprendre ses élèves à devenir citoyens, apprendre les libertés pour les exercer », a souligné le chef de l’État.
« Parce que nous vous le devons »
« Samuel Paty aimait passionnément enseigner et il le faisait si bien (...). Samuel fut tué car les islamistes veulent notre futur. Il a été la victime d’une conspiration funeste, de l’amalgame et de la haine de l’autre », a insisté Emmanuel Macron.
« Nous continuerons, professeur. Nous défendrons la liberté que vous enseigniez si bien et nous porterons la laïcité, nous ne renoncerons pas aux caricatures, aux dessins, même si d’autres reculent. Faire des républicains, c’était le combat de Samuel Paty et si cette tâche aujourd’hui peut paraître titanesque, elle est plus essentielle, plus actuelle que jamais ici en France. Samuel Paty est devenu vendredi le visage de la République. Nous continuerons ce combat pour la liberté et la raison, dont vous êtes désormais le visage, parce que nous le devons, parce que nous vous le devons, parce qu’en France, les lumières ne s’éteignent jamais. »
Le discours du chef de l’État terminé, les premières notes de la Marseillaise sont venues déchirer le silence de la cour de la Sorbonne. Avant que le cercueil de Samuel Paty, suivi de sa famille et d’Emmanuel Macron, ne quitte la cour de la Sorbonne sur la Symphonie n°3 de Mozart.