Nice-Matin (Cannes)

À Biot, le marché reprend vie petit à petit

- JEAN-MICHEL POUPART

Véritable thermomètr­e de la vie du village, le marché est l’endroit où se croisent touristes et villageois, jeunes et anciens, personnes de toutes les classes sociales. Chacun y vient pour une bonne raison : achat de première nécessité, envie de se balader, curiosité de la vie locale. Au premier rang de ce ballet incessant, les forains derrière leurs étals qui, saison après saison, voit la vie du village se raconter sous leurs yeux. « Je suis revenue dès la réouvertur­e du marché mais c’est calme, assure Julie Caramel, qui depuis 7 ans vend ses produits locaux et italiens : On commence à sentir un peu de mouvement, les années précédente­s, la saison commençait plus tôt. Les autres marchés, que je fais, ont repris plus tôt. C’est un soulagemen­t d’entendre de nouveau des langues étrangères. Il y a des forains qui ne viennent plus, c’est dommage car moins un marché est rempli, moins il est agréable .» « Je suis un éternel et incorrigib­le optimiste, assure Gilbert Charbit (produits locaux). On va faire une belle saison. Les gens sont obligés de sortir, de respirer, de se faire plaisir aussi avec de bons et beaux produits. On ressent nettement l’absence des touristes étrangers mais il ne faut pas désespérer, ils vont arriver. C’est dommage que les animations ne puissent se dérouler de façon normale car les touristes aiment bien les coutumes locales. Il y a quand même un bel effort de l’office de tourisme. » De leur côté, Françoise Menta et Michel Humblot (chapeliers) attendent « impatiemme­nt de pouvoir revenir faire le marché ; ça se passe très bien. On sent que ça bouge un peu plus depuis début juillet. À la reprise, ça marchait très fort, les gens avaient besoin de se lâcher. C’est revenu à la normale avec des gens plus raisonnabl­es. Les touristes sont ravis d’être là, ils nous le disent. On reprend une vie normale, c’est bien. » Enfin Corinne Poquet (vêtements) garde son enthousias­me : « Ça se passe bien même si c’est un peu moins dynamique que les années précédente­s à la même époque avec un peu moins de monde aussi, surtout au niveau des étrangers. Les marchés ont repris après les boutiques donc on a perdu ce rush qui nous aurait fait beaucoup de bien à nous aussi. Je vends mes créations personnell­es et ça plaît beaucoup à la clientèle car ce sont des pièces uniques .»

 ??  ?? De gauche à droite : Gilbert Charbit, Françoise Menta et Michel Humblot, Julie Caramel et Corinne Poquet. (Photos J.-M.P.)
De gauche à droite : Gilbert Charbit, Françoise Menta et Michel Humblot, Julie Caramel et Corinne Poquet. (Photos J.-M.P.)
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