Saint-Laurent : « Avec % d’activité, on ne peut pas payer % de nos frais »
Près de trois mois d’incertitudes, et le doute plane toujours. « On ne peut pas danser à deux même si on est en couple et que l’on a été confiné ensemble », souffle Julien de Sousa, gérant de l’école M & J Salsa Swing à Saint-Laurent-du-Var. Le fonds de commerce du professeur de danse et de sa femme également enseignante ? Les danses à deux…
La danse à deux, la grande oubliée ?
« Dans le décret qui est sorti le 31 mai, il est indiqué que l’on peut rouvrir uniquement pour l’exercice individuel, à raison de quinze participants, en respectant les mesures de distanciation sociale. » Alors pour eux, depuis le 2 juin, la reprise se fait progressivement, mais surtout partiellement. « C’est un pas de plus fait par le gouvernement, on le reconnaît. Mais c’est très compliqué pour nous. Avec 10 % d’activité [ce que représente la part des cours individuels de leur chiffre d’affaires, ndlr], on ne peut pas payer 100 % de nos frais », en déduit-il. Le Laurentin l’assure, la volonté des dansuers de revenir est là. Aussi forte que l’envie du couple de recommencer à enseigner leur passion. « On doit refuser des personnes avec la limite de quinze. Pour garder le lien avec eux, on leur propose une alternative : des cours individuels. Mais on ne peut pas changer d’activité non plus. C’est une école de danse à deux que l’on gère. » Le couple a essayé de positiver au maximum.
« Un sentiment d’injustice »
Ils rouvrent quelques heures dans la semaine pour accueillir leurs élèves en respectant le protocole sanitaire. Mais le goût reste amer. « Les choses positives on les voit. Et on s’en réjouit. Seulement, on ressent un sentiment d’injustice. » La prochaine étape ? La rentrée de septembre, qui laisse présager « de nombreuses inquiétudes ».