Cinq familles pour une plainte
Yvette Sinicropi, ans, Odette Noyer, ans, Lucienne Alessandri, ans, Simone Borgnet, ans, Jacques Petitgirard, ans. Cinq des quarante victimes de l’Ehpad La Riviera, de Mougins. Leurs proches, représentés par Me Simon Arakelian, avocat au barreau des Hautsde-Seine, ont solidairement adressé, le avril, au parquet de Grasse, une plainte contre X. Pour « homicide involontaire », « mise en danger de la vie d’autrui » et « non-assistance à personne en danger ».
« Nous assistons cinq familles. Mais depuis l’ouverture de l’enquête préliminaire, silence radio» , indique Me Arakelian qui ne connaît pas de «pire» situation que celle de Mougins.
« Des services spécialisés sont saisis, dont le pôle santé publique de Marseille. Cette enquête demande du temps, on sort du confinement. Je pense que les choses vont commencer à s’accélérer et que des personnes vont être convoquées, entendues. » L’avocat espère aussi «rapidement l’ouverture d’une information judiciaire » avec un juge indépendant, pour permettre aux parties de prendre leur place dans la manifestation de la vérité.
Pour Me Arakelian, les proches ont pris connaissance du décès tragique de leur parent, grand-parent ou tante «dansdes conditions aberrantes et dramatiques », sans pouvoir être à leurs côtés au moment de «leurfinde vie douloureuse », parfois même sans pouvoir leur rendre un dernier hommage.