La Côte d’Azur vers sa reconquête touristique
Restaurants, hôtels… Les professionnels du secteur attendent la décision gouvernementale : pourront-ils rouvrir le 2 juin ? En attendant, ils préparent leur cartouche pour rebondir
Le tourisme fait probablement face à la pire épreuve de son histoire moderne, alors même que c’est l’un des fleurons de l’économie française, son sauvetage est donc une priorité nationale », a déclaré le Premier ministre, Édouard Philippe. Voilà qui résonne particulièrement sur la Côte d’Azur !
Dans les Alpes-Maritimes, 40 % de la population vit directement ou indirectement de l’activité touristique. Alors à l’approche de cette probable date de reprise le 2 juin, alors qu’ils espèrent obtenir le feu vert du gouvernement pour rouvrir grand leurs portes, tous les acteurs du secteur mettent les bouchées doubles pour donner envie aux clients de (re) venir dans leurs établissements. Un challenge inédit.
Les collectivités locales à la rescousse
À la rescousse, les collectivités locales ont sorti le grand jeu, à tous les échelons, prêtes à relever le défi azuréen. A Cannes (lire notre édition du 19 mai), le maire, David Lisnard, a présenté un plan ambitieux afin de « miser sur le tourisme de proximité » .A Nice, le maire a d’ores et déjà annoncé que « les entreprises en lien avec le tourisme seraient exonérées des deux tiers de la CFE [cotisation foncière des entreprises] pour 2020 ». Autre décision : partout où ce sera possible, Christian Estrosi laissera les restaurants et les bars agrandir leurs terrasses. Pour les hôtels, ce sera une invitation dans un musée de la ville par personne et par séjour. En attendant le plan de relance de la Chambre de commerce et d’industrie Nice Côte d’Azur, la Région Provence Alpes-Côte d’Azur, présidée par Renaud Muselier, a dégainé, elle, une campagne pour galvaniser le tourisme local. « Un travail considérable a été réalisé depuis deux mois pour mettre sur pied, de manière concertée avec les partenaires régionaux, départementaux et métropolitains, un plan de relance inédit et ambitieux pour stimuler le retour des clientèles françaises. Objectif : compenser la perte des clientèles internationales qui représentent, en temps normal, 40 % de nos touristes à l’année », fait valoir François de Canson, président du Comité régional de tourisme Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Un budget à , M€
Une campagne en trois phases : « Engagement, séduction et conversion », pour un budget qui fédère 2,1 millions d’euros.
Dès la semaine prochaine, les professionnels du tourisme vont produire des messages d’attachement à leur territoire sur les réseaux sociaux. Voilà pour l’engagement.
« On a tous besoin du Sud, il est temps de le montrer. » La séduction passera par des affiches en milieu urbain et sur les TER et par des spots télé.
Enfin, le parcours du client pour réserver un séjour sera facilité : voilà pour la conversion. www.onatousbesoindusud.fr