Nice-Matin (Cannes)

L’Algérie a tenu bon

La sélection de Djamel Belmadi a remporté la Coupe d’Afrique des nations, pour clore dans la liesse 29 ans d’une longue attente depuis son premier sacre

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Au stade internatio­nal du Caire, l’Algérie bat le Sénégal 1 à 0 (mi-temps : 1-0).

But : Bounedjah (2’).

Avertissem­ents : Besebaini (34’), Belaïli (54’), Mandi (90’), Guedioura (90’) pour l’Algérie. Gueye (79’), Gassama (81’) pour le Sénégal. Algérie : M’bolhi - Zeffane, Mandi, Benlamri, Bensebaïni - Feghouli (Tahrat 85’), Guedioura, Bennacer - Mahrez (c), Bounedjah (Slimani 89’), Belaïli (Brahimi 84’). Sélectionn­eur : D. Belmadi.

Sénégal : Gomis - Gassama, Sané, Kouyaté (c), Sabaly - Saivet (Diagne 75’), Ndiaye (Diatta 59’), Gueye - Sarr, Niang (Baldé 85’), Mané. Sélectionn­eur : A. Cissé.

Du stade internatio­nal aux rues d’Alger et des grandes villes françaises, des milliers de drapeaux vert, blanc et rouge vont flotter du vent de la victoire durant une nuit de célébratio­ns intenses, à la hauteur de l’exploit réalisé par les Fennecs. Arrivés sur la pointe des pieds aux pyramides, ils quittent l’Egypte avec le sceptre de champion d’Afrique qu’ils ont mérité, au fil d’un tournoi maîtrisé de bout en bout qui les a vus battre deux fois les Lions de la Teranga, les meilleurs du Continent au classement Fifa. Après leur succès en poules, les Fennecs ont répété leur performanc­e, grâce à un but d’entrée de Baghdad Bounedjah (2’), aidé par Salif Sané qui a dévié sa frappe. Malgré toute la tension d’une finale heurtée, et le stress

d’une interventi­on de l’assistance vidéo à l’arbitrage (VAR), ils ont tenu le choc pour toucher l’or, à nouveau. Star de la sélection, Riyad Mahrez n’était pas né le 16 mars 1990, comme la majorité de ses coéquipier­s, au jour de l’unique sacre, à domicile, de son pays passionné de foot, mais rarement récompensé.

Les jeunes cadres Ismaël Bennacer, Youcef Belaïli, ou Bounedjah, non plus, mais ce sont ces visages de l’Algérie qui gagne que fêtera une population mobilisée contre ses dirigeants vieillissa­nts, en plein « hirak ».

Signé Belmadi

Transcendé­s, selon certains, par le mouvement de protestati­on qui a pris en partie racine dans les stades, les joueurs ont inscrit à leur manière dans les livres d’histoire ce vendredi, jour traditionn­el de manifestat­ion. Le 19 juillet a vu l’avènement d’une nouvelle génération et de son guide Djamel Belmadi, qui a transformé en un an une équipe moribonde, absente du Mondial201­8, en une machine à gagner. Au coup de sifflet final, quand tous les joueurs ont sprinté vers le virage en blanc et vert, le sélectionn­eur s’est écroulé sur la pelouse. Ce succès porte sa marque.

S’il vit chaque minute avec passion près du banc, toujours debout à donner des consignes, c’est son sens de la discipline et du détail qui a fait des Fennecs des lions sur le terrain : le Sénégal, malgré tout le talent de Sadio Mané, n’a pas trouvé la clé de la forteresse tactique pour égaliser.

Le match passé à tourner autour du but de Raïs M’Bolhi leur laissera forcément des regrets. Les Sénégalais ont payé très cher la suspension de leur roc Kalidou Koulibaly, dont le remplaçant Sané a provoqué le but de Bounedjah.

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(Photo DPA/MaxPPP) Baghdad Bounedjah, l’unique buteur de cette finale.

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