Nice-Matin (Cannes)

C’est bon à prendre!

Au terme d’une séance incroyable de tirs au but, l’AS Monaco s’est qualifiée pour le dernier carré. Une cure de jouvence...

- VINCENT MENICHINI

Ce n’était qu’un quart de finale de Coupe de la Ligue mais l’AS Monaco en avait tellement envie qu’au moment où son gardien du soir Loïc Badiashile a transformé son penalty, personne n’a boudé son plaisir, des joueurs, au staff en passant par quelques salariés du club montés sur ressort lors de la séance des tirs au but. Une séance complèteme­nt dingue durant laquelle Badiashile – quatrième dans la hiérarchie en début de saison - a été homérique avec trois parades de grande classe et, au bout du bout, cette frappe précise pour placer son club dans le dernier carré de la compétitio­n et à deux marches d’une Coupe d’Europe. Avant lui, Glik et Naldo ont gâché une balle de match, alors que Diop, 18 ans, a eu le cran d’effectuer une Panenka pour faire durer le plaisir. Un geste qu’on se doit de saluer, compte tenu du timing et du contexte pesant qui enveloppe le club du Rocher depuis des mois. Chapeau gamin! Ce petit a du culot et il en faudra aux Monégasque­s pour s’extirper de leur quotidien si morose en Ligue 1.

Des renforts contre Marseille

En sortant Rennes, qui avait aligné la grosse équipe et restait sur cinq victoires de suite, l’ASM, qui s’active sur le marché des transferts (Vainqueur, Ballo-Touré, Fabregas...) s’est donnée une vraie raison de croire en des jours meilleurs. Dans le jeu, et malgré le côté toujours aussi imprévisib­le de Ben Arfa, génial sur l’ouverture du score, elle a montré un visage autrement plus cohérent qu’en 2018. Le retour de Rony Lopes n’y est pas étranger. Blessé durant toute la phase aller, l’internatio­nal portugais a éclairé les offensives monégasque­s et redonné un peu de relief au collectif de Thierry Henry, bien trop souvent bancal depuis sa prise de fonction. S’il n’a pas tout réussi, Naldo, qui a toujours essayé de relancer proprement, a apporté de la sérénité à une défense qui en manquait cruellemen­t. « Oui, il est calme et c’est bénéfique pour tout le monde », a résumé Henry qui a adoré la réaction de ses hommes. « On a vu une équipe qui s’est battue, qui a proposé du jeu. C’est plaisant quand on reproduit ce qu’on fait à l’entraîneme­nt mais on ne va pas s’enflammer. »

Il ne manquerait plus que ça à quelques jours de se rendre à Marseille, un autre club en crise mais au sein duquel l’avenir de Rudi Garcia ne tient plus qu’à un fil. Il y a peu, c’était un sommet de la Ligue 1. Dimanche soir, cette « affiche » se jouera dans une atmosphère qu’on annonce délétère. A Monaco d’en profiter pour que perdure l’éclaircie…

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Photos : Cyril Dodergny

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