Nice-Matin (Cannes)

GOLF Garcia veut conclure

L’Espagnol Sergio Garcia a rendu la meilleure carte du tournoi hier (-7) pour se rapprocher de la tête. Il fait partie des favoris pour l’emporter aujourd’hui

- A GUYANCOURT, FABIEN PIGALLE

De epuis le 25 mars, Sergio Garcia n’avait passé que 2 cuts en 6 tournois. Ça ressemblai­t à une mauvaise “dégringola­da” pour un joueur de classe mondiale. Vainqueur du Masters d’Augusta en 2017 après avoir couru pendant près de 20 ans derrière un titre en Majeur, l’Espagnol était sorti par la toute petite porte de l’édition 2018, sans passer le cut. La petite porte certes, mais non sans faire parler de lui. Le monde du golf s’est même, ce jour-là, moqué de

Parti dans la discrétion du matin hier après avoir passé le cut (+) au bout de deux tours de lutte, Alexander Levy a fini sur une bonne note lors du troisième round. Sur les neuf derniers trous, le joueur du Riviera Barbossi a scoré -. Son meilleur rendement à l’Open de France cette semaine. Oui mais voilà, le Varois s’est lancé dans des montagnes russes vertigineu­ses à l’aller :  birdies,  bogeys et un double. Il a donc traîné sa peine avant de se reprendre. Mais ici, à l’Open de France, le mal était déjà fait depuis longtemps...

Vous avez joué l’attaque ?

son entêtement. Sur le trou n°15, le 19e joueur mondial a eu besoin de 13 coups pour mettre la balle dans la boîte, après l’avoir envoyé... 5 fois d’affilée dans l’eau ! Du jamais vu. Un moment gênant retransmis devant des centaines de millions de personnes.

« Je vais mettre une pièce sur lui »

Une absence qu’il a longtemps traînée. Mais nous voilà trois mois plus tard au côté d’un Sergio Garcia bien requinqué. Hier, après deux premiers tours dans le par, le J’ai pas mal joué. Je me suis procuré beaucoup d’occasions, de birdies et je n’ai malheureus­ement pas rentré beaucoup de putts. C’est une journée qui a débuté up and down. Mais il y a du positif. Même mes mauvais coups, je les trouvais plutôt bons. J’ai tapé beaucoup de bons coups. Mais quand, ensuite, on ne rentre pas les putts à deux mètres pour sauver le Par, sur un parcours aussi difficile, c’est compliqué.

Le plus difficile ?

fan du Real Madrid a lâché les chevaux. Pas moins de huit birdies pour se pointer au départ du 18 en lévitation. Trop peutêtre. Et il fallait un énorme coup de fer de près de 210 m pour lui permettre de sauver le bogey après un drive balancé dans l’eau. Au final, son 64 lui permet de s’élancer cet après-midi en avant-dernière partie, au côté de son compatriot­e Jon Rahm. Les deux Ibères lanceront une ultime charge pour tenter de devancer Chris Wood et le surprenant Kinhult, respective­ment à 1 Tout. La mise en jeu, le deuxième coup pour jouer le green, tout est difficile ici. Ce parcours demande beaucoup de concentrat­ion et de patience. Depuis  jours, je respecte ça plutôt bien.

Sur l’aller, vous n’avez réalisé qu’un seul Par. Etait-ce une stratégie d’agresser le parcours ?

et 3 coups devant. Avoir Sergio Garcia aux trousses ne laisse rien présager de bon. « Je peux vous dire que s’il a commencé à trouver la bonne vitesse de putt sur les greens, je vais mettre une petite pièce sur lui pour la victoire, assurait le Français Raphaël Jacquelin, sourire en coin. En général dans cette configurat­ion il n’est jamais très loin » .A 38 ans, Garcia a retrouvé confiance en son jeu. « J’avais besoin de me prouver que j’étais sur la bonne voie et la douzième place la semaine dernière au BMW Open a confirmé ça, explique-t-il. Et c’est encore le cas cette semaine ».

« Moi aussi je me suis cassé le bras à  ans tu sais...»

« Ça ne m’étonne pas de le retrouver là, poursuit Jacquelin qui a partagé de nombreuses parties avec lui dans sa carrière. Il sait manier la balle sur des coups de fers délicats. C’est sa force. Dans le vent aussi, il est fort. Il peut vraiment faire la différence. Il a un sacré petit jeu, très créatif. Donc dès qu’il rentre des putts, en général, ça gagne. Il a tout ce qu’il faut.» Sergio Garcia, c’est 26 victoires en carrière et un paquet de top 10. Autant dire que le dimanche, les jours de foule, le money-time, le putt pour la gagne, le natif de Castellon connaît. « On a l’impression que les grands joueurs comme lui sont moins touchés que les autres par l’événement, l’enjeu, précise Jacquelin. Ils ont tellement l’habitude d’être dans ces situations.» Aujourd’hui, c’est ce qui pourrait bien faire la différence. De passage devant les médias, Garcia a pris le temps de signer le plâtre d’un enfant “chanceux”. « Moi aussi je me suis cassé le bras quand j’avais 13 ans tu sais...» Hier il a cassé le parcours en deux, et pourrait bien aujourd’hui briser la concurrenc­e.

 ??  ??
 ?? Photos AFP ??
Photos AFP

Newspapers in French

Newspapers from France