Les Déantibulations fendent l’air dès ce soir Antibes
La compagnie À Fleur d’Airs ouvre le bal du festival dédié au spectacle de rue. A découvrir dès 21 h 20 au sein de l’Atrium d’Anthéa
Des dates en plus !
« Lorsque l’on vient s’abonner, ce n’est pas pour repartir bredouille ! » S’excusant une nouvelle fois du couac informatique survenu lors de l’ouverture des abonnements, le directeur d’Anthéa, Daniel Benoin annonce les nouvelles ouvertures de représentations. Plus de dates, donc plus de chance de pouvoir rejoindre la communauté des abonnés du théâtre antibois : Clouée au sol avec Pauline Bayle le novembre à h ; Solo d’Arturo Brachetti le janvier à heures; La vie très horrifique du grand Gargantua ,parle collectif La Machine le janvier à h ; Nouveau spectacle (nouvelle version) de Gaspard Proust le mars à h ; La Nostalgie des Blattes avec Catherine Hiegel et Tania Torrens, le mai à heures; La Raison d’Aymé avec Isabelle Mergault et Gérard Jugnot, le mai à h. À noter : il reste encore places disponibles pour L’Avare, avec Thibault de Montalembert. Également disponibles : Rabbit Hole avec Julie Gayet; Fausse note avec Christophe Malavoy et Tom Novembre; Douceamère avec Michel Fau et Mélanie Doutey; Au Secours ! les mots m’ont mangé avec Bernard Pivot; Adieu Ferdinand; l’opéra Don Giovanni; Jean Moulin, évangile; Sulki et Sulku ont des conversations intelligentes; Thyeste; Adrienne Pauly et HollySiz en live ou encore du cirque avec Réversible.
Chorégraphe, funambule ou danseur : quel nom faut-il donner à ces artistes qui dansent dans les airs ? C’est justement une question à laquelle Séverine Bennevault Caton a du mal à répondre. Mais, elle sera avant tout danseuse ce soir pour le lancement des Déantibulations au théâtre Anthéa. Fondatrice de sa compagnie Á Fleur d’Airs elle présente une création au sein du festival de spectacle de rue pour la seconde année consécutive. Le spectacle de ce soir représente aussi un challenge pour la sportive. Malgré la petite appréhension, elle sait qu’elle va réussir «avec mes vingt-cinq ans d’expérience, il n’y a pas de raison». En temps normal, elle compose ses chorégraphies dans la rue «90 % de mes prestations se font en extérieur», ce soir, c’est dans l’Atrium du théâtre antibois qu’aura lieu le show. C’est l’endroit où elle a construit un monument en forme de trépied, avec des cordes et des tuyaux. Pendant vingtcinq minutes, elle dansera en solo ou en duo. Pas plus de deux personnes à la fois, tout du moins pour l’instant. D’ici 2021, elle espère pouvoir monter des projets en trio explique-t-elle : « Je monte les marches petit à petit ».
Briser les frontières
Même si la compagnie existe depuis 2006, sa première en public a eu lieu en 2015. Depuis, quatre autres spectacles ont été créés. Mais pour la chef du groupe, le but est toujours le même : «Je me produis dans la rue pour offrir aux gens une autre vision de la danse et le théâtre. Je veux leur donner des sensations sans qu’ils aient besoin d’acheter un billet ». Grâce à la danse verticale, Séverinne Bennevault Caton cherche à briser les codes. Détruire les barrières: «Ce que je veux avant tout, c’est pouvoir réunir les publics, ceux qui se déplacent jusqu’aux salles et ceux qui ne veulent ou ne peuvent pas y aller. Je veux aussi briser les frontières entre l’intimité de la salle et l’ouverture de l’espace. » Le but est d’innover les techniques artistiques ainsi que les chorégraphies. Le seul message qu’elle tient à faire passer ? « Chaque individu doit être sensible à l’environnement et aux personnes autour de lui ».
Déantibulations, ce soir 20 heures : lancement du festival; 20 h 30 : Compagnie Bakhus, sur le parvis d’Anthéa, 21 h 20 : Compagnie à Fleur d’Airs, dans l’atrium d’Anthéa et enfin à 22 heures : Compagnie Heidi a bien grandi, sur la terrasse d’Anthéa, 260 avenue Jules-Grec à Antibes. Spectacles gratuits en plein air à jusqu’à dimanche soir.