Nice-Matin (Cannes)

« Ne m’attribuez pas des pouvoirs en plus... »

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Le début des hostilités. Après avoir abordé la question de la qualité des eaux de baignade en faisant référence à la plage de la Gravette (lire par ailleurs), Tanguy Cornec a surfé sur la vague en prenant à parti le maire : « Après votre décision irraisonné­e de détruire les plages privées du secteur Courbet et Lutétia [...] Les Juanais se demandent si vous n’avez pas l’intention de tuer purement et simplement Juan-les-Pins ? » Des cris d’orfraie résonnent dans l’assemblée. En déclarant n’avoir « aucune agressivit­é » envers l’élu d’opposition, « ni envers aucun quartier» le premier magistrat annonce la couleur des minutes qui vont suivre: « J’aimerais simplement qu’on rétablisse la vérité. »

« Décisions de justice » Il illustre : « Le fait de dire que j’ai fait exprès de faire détruire les plages : ce n’est pas vrai. Essayez quand même de considérer qu’il y a des décisions de justice. Et il y a également le préfet qui prend des décisions. Après, je peux commenter et je ne m’en priverai pas. Je peux être d’accord ou non. Mais ne m’attribuez pas plus de pouvoirs que ceux que j’ai. » Le premier magistrat enchaîne en rappelant que Le Provençal jouit d’un permis de construire et tacle son opposant: «Si aujourd’hui les plages ferment c’est peut-être qu’ils ont préféré écouter les propos démagogiqu­es que vous avez tenus plutôt que la solution que je proposais il y a trois ans. Et si justement on détruit les plages aujourd’hui c’est pour ne pas avoir des squats que vous viendriez immédiatem­ent me reprocher. Et vous auriez raison. Alors, essayez d’être logique. »

« Vous soutenez le Décret » Piqué, l’élu RBM répond en soulignant : « Vous avez soutenu Dominique De Villepin et le Décret plage. D’autre part, vous faites une différence entre le domaine public maritime et le domaine public communal. C’est une inégalité majeure. » Jean Leonetti clôt le chapitre : « Vous avez raison, je suis pour le Décret plage. Je suis contre le fait que l’on puisse construire du béton de manière éternelle sur le domaine public communal. Je ne suis pas d’accord sur le pourcentag­e et j’aurai souhaité un assoupliss­ement sur l’ensemble des communes en le laissant à l’appréciati­on des villes. Et, vous vous étonnez que le domaine public communal soit traité différemme­nt du domaine public maritime : mais heureuseme­nt! Puisque l’un ressort de la responsabi­lité du maire et l’autre du préfet. »

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