« On retrouve les chiffres d’avant crise»
Selon Christian Fankhauser, directeur de la Banque de France du Var, d’une manière générale, en France, on note trois caractéristiques : « Les indicateurs conjoncturels sont bien orientés, il y a de la croissance mais pas d’inflation – ce qui reste une énigme – et un problème persiste avec la croissance en France qui n’arrive pas à atteindre celle des pays européens. Toutefois, malgré les prévisions à la baisse du FMI jusqu’en 2016, on assiste à une accélération de la croissance.»
Plus de 3,5 %
La croissance semble plus forte, plus globale et plus équilibrée entre les pays. Les pays développés tant que les pays émergents y participent. Christian Fankhauser : « Aujourd’hui, en France, on retrouve les chiffres de croissance d’avant la crise. » Et cette croissance est supérieure à 3,5 %, offrant ainsi de belles perspectives pour les deux années à venir. Autre constat : ce n’est plus seulement la consommation qui favorise cette croissance, mais aussi les investissements et les exportations. « Le pouvoir d’achat a été un peu heurté par la hausse des prix de l’énergie pour les ménages et les entreprises », souligne Christian Fankhauser. Et si les taux d’épargne ont été très bas en 2016 et donc attractifs pour les ménages, « cette nécessaire reconstitution de l’épargne a amputé le pouvoir d’achat ». De son côté, l’emploi en a profité. « Avec 280 000 créations d’emplois enregistrées en 2017 et 180 000 chômeurs de moins, on est repassé sous la barre des 10 %», souligne le directeur départemental de la banque de France. Les meilleurs chiffres depuis ces dix dernières années.
Inadéquation entre les besoins et qualifications
Seul hic selon cette enquête : l’inadéquation serait encore trop forte entre les besoins de l’entreprise et les qualifications des demandeurs d’emploi et ce qu’ils sont prêts à apporter. Des efforts sont à faire.